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lundi 29 avril 2024

Préparer l’avenir

Le contexte politique actuel bruisse encore, quatre jours plus tard, du discours d’Emmanuel MACRON à la Sorbonne sur le thème d’une Europe qui peut mourir. Curieuse manière de préparer l’opinion publique à voter pour élire le Parlement européen, le 9 juin prochain. Nos concitoyens vont s’interroger sur le bien-fondé d’une organisation supranationale communément appelée « Union Européenne ». 

Il est vrai que cette manière d’aborder les choses correspond bien au processus politique utilisé par le personnage depuis qu’il est apparu sur le devant de la scène. En 2016, lorsqu’il s’est engagé dans la conquête du pouvoir, il n’a eu de cesse de présenter le fonctionnement de notre Démocratie républicaine comme étant obsolète. Les partis politiques, de gauche comme de droite, n’avaient plus de sens et devaient laisser la place à une forme d’ectoplasme politique dans lequel seul Jupiter dirigeait tout.

Au second tour de l’élection présidentielle de 2017, le candidat MACRON était opposé à la candidate d’extrême-droite. Il était assuré d’être désigné par une majorité de citoyens encore soucieux alors de rejeter le danger fasciste que représente le « lepénisme ». Au cours des cinq années qui ont suivi, la macronie et son leader en tête n’ont rien fait pour dénoncer les théories inacceptables du RN. Cette mouvance garantissait la réélection du président sortant en 2022. C’est ce qui se produisit.

Aujourd’hui, la situation est différente. Les résultats annoncés par les sondages prédisent une disparition de la macronie et un succès de l’extrême-droite fasciste et xénophobe. Le Président de la République semble en avoir pris conscience et s’emploie, tant dans son discours à la Sorbonne que dans la presse régionale le lendemain, à démontrer les dangers que ferait peser sur l’Europe (et donc sur la France) l’extrême-droite. Il était temps d’y penser.

Fort heureusement pour la Démocratie et pour notre République, les partis occupent toujours leur place dans le paysage politique. Parmi ceux-ci, le Parti Socialiste regagne la confiance de l’opinion. Là encore, ce sont les sondages qui le montrent. Sachons cependant que ce regain de confiance ne sera vérifié qu’au soir de l’élection, à partir des résultats constatés. C’est dire que les six semaines qui viennent devront constituer une période de campagne intense pour faire progresser davantage encore l’audience de la liste PS.

Les propositions portées par les candidats de cette liste contribuent à redonner confiance en l’Europe à un moment où la paix dans le monde est menacée, et même à nos portes. Le choix d’une liste est bien moins une affaire de personnes que la préparation de l’avenir.