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jeudi 18 avril 2024

Cent jours !

Si on ne le savait pas, les médias se chargent de nous le rappeler : le Premier Ministre Gabriel ATTAL est en fonction depuis cent jours.

Ce vocable a une résonance historique puisqu’il est utilisé pour évoquer cette période du 20 mars au 22 juin 1815 pendant laquelle Napoléon BONAPARTE est revenu au pouvoir après son exil à l’île d’Elbe, conséquence de son abdication au lendemain d’une série de défaites militaires. Ce n’est pas la période la plus glorieuse de notre Histoire. S’en prévaloir aujourd’hui, ne serait-ce qu’en référence à son application, c’est forcément se mettre en situation de faiblesse puisqu’au bout de cent jours, Napoléon et son armée furent à nouveau battus à Waterloo et l’empereur déchu fut exilé bien plus loin de la France, sur l’île anglaise de Sainte Hélène, où il mourut. 

Evidemment, ce n’est pas ce qui attend l’actuel Premier Ministre même si la politique incohérente qu’il mène depuis trois mois mériterait qu’il quitte le pouvoir. Cela ne changerait rien, me dira-t-on, car nos institutions garantissent l’action du Gouvernement aussi longtemps qu’il est soutenu par une majorité (même relative) à l’Assemblée Nationale.

Une motion de censure est envisagée par la Droite (LR). Si elle se confirmait, les oppositions de Gauche et d’extrême-droite seraient susceptibles de la voter, entraînant la démission du Gouvernement.

Le Président de la République, et lui seul, peut alors nommer le nouveau Premier Ministre (qui peut être le même) ou prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale selon une procédure précise fixée dans la Constitution.

Nous n’en sommes pas là et les conditions politiques d’un tel scénario sont loin d’être remplies. La Droite (LR) n’a pas forcément intérêt à enclencher la procédure parlementaire permettant de censurer le Gouvernement. Elle est loin d’être assurée d’obtenir, en cas de dissolution, un nombre de députés supérieur à ce qu’elle compte aujourd’hui. La macronie a attiré une part importante de son électorat et les choix récents du Gouvernement dans différents domaines correspondent exactement à l’attente de l’opinion conservatrice de notre pays. Au bout du compte, ce pourrait être le parti gouvernemental qui en sorte renforcé.

Le Parti Socialiste, à travers la campagne qu’il mène pour les élections européennes du 9 juin, est en train de gagner la confiance d’une part significative des électrices et électeurs de gauche, si l’on se réfère aux sondages. Il n’a pas intérêt à brusquer les choses. Si les sondages se confirment dans les résultats électoraux, les alliances à gauche se feront sur d’autres bases que celles imposées il y a deux ans par les Insoumis.

Les mensonges, les invectives de Jean-Luc MÉLENCHON montrent aux Français le véritable visage de ces anarchistes qui préfèrent les dictateurs sud-américains, POUTINE ou le Hamas plutôt que d’offrir à nos concitoyens des solutions réalistes et responsables à leurs problèmes.

On sait, on ne le répètera jamais assez, une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale passe par le rassemblement, des Socialistes eux-mêmes, et de toutes les forces de gauche. La direction du PS doit œuvrer dans ce sens, sans exclure qui que ce soit et en s’ouvrant à toutes les forces de la Gauche responsable.