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lundi 19 avril 2021

La solidarité victime du libéralisme

Nombreux sont sans doute celles et ceux qui, sans emploi, ont suivi le conseil du Président de la République donné de façon péremptoire en septembre 2018. Ils ont traversé la rue pour trouver un travail. Malheureusement et parce que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, ils sont toujours au chômage. La « macronade » évoquée ici était insupportable tant elle traduisait une sorte de mépris à l’égard de nos concitoyens en difficulté. On aurait pu s’en tenir là si nous n’avions  pas  un  gouvernement  et  un  Chef  de  l’Etat  pour qui justice sociale et solidarité sont des mots  absents  de  leur  vocabulaire.  Sous  couvert  de  « modernisation »  l’exécutif a décidé de réformer l’indemnisation des chômeurs. Ces nouvelles dispositions diminueront de 20 % les sommes versées jusqu’alors aux personnes privées d’emploi.

C’est, une fois de plus, la démonstration que nous avons bien affaire à un exécutif libéral pour qui la dimension économique l’emporte sur la justice sociale.

Ce choix idéologique n’est pas sans lien avec la stratégie électorale de la macronie. Le « en même temps » de 2017 ne convainc plus les électeurs de Gauche qui avaient alors cru qu’on pouvait, en même temps, être de gauche et de droite. La clarification s’effectue et le futur candidat MACRON a bien compris que, pour être réélu, il lui fallait engranger un maximum de votes de droite.

La Gauche n’a plus d’identité nous disent certains observateurs de la vie politique. C’est aller un peu vite et ne pas prendre en compte l’Histoire, même récente. On ne trouvera jamais de mesures antisociales, contraires aux intérêts des salariés, lorsque les Socialistes et leurs partenaires exerçaient des responsabilités.

C’est dire combien il est nécessaire d’élaborer un contrat de gouvernement avec toutes les sensibilités de la mouvance de gauche. C’est à ce prix que l’on pourra regagner la confiance d’une majorité de Françaises et de Français.

Dans deux mois, ils pourront choisir leurs assemblées régionales et départementales. Chacun de ces niveaux d’administration est d’une très grande importance pour notre vie quotidienne. Les lycées, le développement économique dépendent des régions, les collèges, la solidarité relèvent des départements. Ce ne sont là que quelques aspects des compétences de ces collectivités qui justifient l’intérêt du vote.

Ce sera l’occasion de signifier à la majorité nationale actuelle que la France a un impérieux besoin d’une autre politique.