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lundi 21 décembre 2020

Cent ans après…

C’était il y a 100 ans : entre le 25 et le 30 décembre 1920, le Parti Socialiste tenait son congrès à Tours. Une majorité de ses adhérents acceptait les 21 conditions imposées par la Russie soviétique pour devenir membre de l’Internationale communiste. Le Parti Communiste Français (PCF) était né. Cette scission se produisait 15 ans après le rassemblement des organisations socialistes créées avec la révolution industrielle de la fin du XIXème siècle. En 1905, Jean JAURES, Jules GUESDE et beaucoup d’autres avaient voulu cette unité. En 1920, JAURES ayant été assassiné en 1914, GUESDE et Léon BLUM refusaient ce diktat et maintenaient la Section Française de l’Internationale Ouvrière (S.F.I.O.).

« Pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison » déclarait Léon BLUM devant les congressistes.

Cent ans après, il serait temps de considérer que l’aventure est terminée. Depuis 1989, avec la chute du mur de Berlin puis la fin de l’URSS et de sa tutelle sur plusieurs pays d’Europe, les Partis Communistes ne dirigent que cinq pays. Parmi eux, la Chine, la Corée du Nord ou Cuba ne sont pas des modèles de sociétés enviables.

Par contre, à travers le monde, trop d’injustices perdurent, conséquence d’un système économique qui favorise une minorité au détriment du plus grand nombre.

La France n’échappe pas à ce contexte. Les alternances entre la Gauche et la Droite depuis 40 ans n’ont pas permis de pérenniser une organisation de la vie politique autour des valeurs de la République. La raison en est bien connue : les divergences entre des sensibilités de gauche ont été plus fortes que la capacité d’agir ensemble pour atteindre des objectifs partagés.

Le Parti Communiste a droit à tout le respect que l’on doit à une grande organisation politique qui a bénéficié du soutien d’une partie plus ou moins importante de la population depuis un siècle. Le Parti Socialiste mérite tout autant de considération. L’heure n’est-elle pas venue de s’atteler à une réunification, à un « congrès de Tours à l’envers » ?

C’est sûrement possible, le Parti Socialiste a toujours connu en son sein des courants, des sensibilités dont les membres ne partageaient pas la même analyse de la situation politique et, surtout, les voies et moyens à mettre en œuvre pour résoudre les problèmes.  Cela n’empêchait pas un exercice du pouvoir, tant local que national. C’est la démonstration qu’il est possible, à l’intérieur d’un même parti, d’avoir une approche différente et cependant de gérer la société qui nous entoure.

En 1903, Jean JAURES s’adressait aux lycéens d’Albi en ces termes : « le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».

En 2021, soyons courageux et pour plagier Karl MARX, je dirais sous forme de vœu : « Socialistes et Communistes de toutes les régions, unissez-vous ».


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Comme chaque année, à pareille époque, j’interromprai la publication de mon blog jusqu’au 4 janvier prochain. A toutes celles et à tous ceux qui me lisent, je souhaite une bonne année 2021.