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lundi 12 octobre 2020

Vouloir

Cinq mois nous séparent de la prochaine échéance électorale. C’est en mars 2021 qu’il sera procédé au renouvellement des assemblées départementales et régionales. Une inconnue demeure à ce jour : quelle sera la place occupée par le COVID dans la campagne à venir ? Personne ne saurait le dire même si les indicateurs de ces derniers jours laissent imaginer une période difficile.

Faisons comme si de rien n’était et imaginons la suite sans la prégnance « covidienne ». 

C’est ce qui se fait puisque les candidatures se manifestent, tant à droite qu’à gauche. Cette semaine, les militants socialistes désigneront démocratiquement, par le bulletin de vote, celles et ceux qui seront les « chefs de file » dans les Départements et les Régions.

Dans le Nord, une seule candidature a été déposée : Didier MANIER pour le Conseil Départemental, Patrick KANNER pour la Région. Cette situation amène certains commentateurs, dans les médias, à se gausser : une nouvelle fois, toujours les mêmes critiquent le fait que les Socialistes sont rassemblés alors qu’ils feraient des gorges chaudes s’il y avait plusieurs candidats. Il en est qui se défoulent comme ils peuvent.

Pour le PS, l’occasion est donnée de regagner la confiance des Nordistes qu’il a perdue lors des précédents scrutins. La Droite s’est engouffrée dans la brèche qu’avait favorisée le contexte national de l’époque. Les Français étaient alors insatisfaits, non pas tant de la politique de François HOLLANDE, que de notre incapacité à agir collectivement. Certains ont scié la branche préférant attaquer leur propre camp plutôt que de le défendre. On voit ce qu’ils sont devenus, ces frondeurs dont l’Histoire, j’espère, les laissera dans l’oubli qu’ils méritent.

Pour ces élections à venir, le maître mot pour les Socialistes demeure celui de rassemblement de la Gauche. Sera-t-il possible ? Se réalisera-t-il ? L’important est d’en avoir la volonté et de savoir qu’il est d’une absolue nécessité pour la Gauche. L’Internationale, ce chant révolutionnaire toujours d’actualité, nous invite à faire « table rase du passé ». Ceux qui s’emploient encore à rejeter un accord politique avec les Socialistes et d’autres desservent leur propre organisation. En même temps qu’ils compromettent une victoire de la Gauche par la dispersion des voix qui peut entraîner l’élimination pour le second tour. On a connu cela en 2002 et en 2017. Ne recommençons par la même erreur.

La politique à condamner et à combattre, tant au plan local qu’au plan national, c’est celle du libéralisme et du mondialisme. On en connaît les acteurs en France, dans les Régions, dans les Départements. Ce sont le macronisme et la Droite conservatrice. Toutes les sensibilités de la Gauche française doivent s’unir pour les battre électoralement.

Cela passera forcément par des déceptions, celles de ne pas pouvoir mener une campagne électorale pour son propre parti. L’hypothèse de la victoire collective en cas de rassemblement doit en susciter la volonté.