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vendredi 25 octobre 2019

Voyage

Le Chef de l’Etat a visité le département de la Réunion. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’y a pas été accueilli avec plaisir. Les habitants de ce département d’outre-mer n’ont pas manqué de lui clamer leurs insatisfactions.

Dans un contexte de grève générale décidée par une intersyndicale, le Président de la République a, une nouvelle fois, montré son vrai visage, celui de la suffisance et de l’arrogance.

Alors que 40 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, que le taux de chômage est de 24 % (43 % pour les moins de 25 ans), Monsieur MACRON a répondu de manière frontale, comme à son habitude, alors qu’il était interpellé sur les injustices sociales particulièrement fortes dans ce département.

C’est à l’occasion de ce déplacement que le Président de la République s’est exprimé sur le problème qui a défrayé la chronique il y a quelques jours, celui du foulard. Il a fait une différence entre service public et espace public.

On sait que « le port du voile dans l’espace public n’est pas son affaire ». En cela, il a raison. On aurait aimé qu’il précise que la séance du Conseil Régional de Bourgogne–Franche-Comté se tenait dans un espace public et que la présence d’enfants accompagnés d’enseignants et de parents ne constituait pas un service public. La prochaine fois peut-être…

C’est alors qu’il se trouvait à plus de 9000 km de Paris que le Chef de l’Etat a fait connaître son choix : exit Madame GOULARD, bonjour Monsieur BRETON. Il appartient aux députés européens de donner leur agrément à cette désignation. Nul doute que le conflit d’intérêt sera au centre du débat, comme cela fut le cas pour Madame GOULARD qui fut récusée et compte tenu des fonctions actuelles de Monsieur BRETON,

Sa compétence n’est pas en doute. Ses choix politiques antérieurs, Ministre de droite de Messieurs RAFFARIN et DE VILLEPIN, Conseiller Régional de droite de Poitou Charente confirment, si cela était encore nécessaire, que Monsieur MACRON est bien « et de droite, et de droite ».

Tous ces positionnements du Président de la République, élu, rappelons-le, parce que la Gauche a été dans l’incapacité d’entraîner derrière elle, une majorité, rendent plus nécessaire que jamais la recherche du rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui aspirent à une société plus juste, plus humaine, plus écologique, plus solidaire.