La
théorie de la relativité, chère à Albert EINSTEIN, doit toujours être appliquée
en politique.
Depuis
bientôt deux semaines, les médias nous alimentent de commentaires sur le succès
de la liste écologiste de Monsieur JADOT. C’est incontestablement un bon
résultat et j’aurais aimé que la liste socialiste fasse aussi bien.
Cependant,
relativisons et comparons ce score, 13,47 % et 12 élus, avec celui obtenu en
2009 par les mêmes écologistes, 16,28 % et 14 élus.
Même
s’il est bon, je le répète, ce résultat ne permet pas aux écologistes français
d’exercer, seuls, le pouvoir, tant localement que nationalement. Ils doivent
forcément passer par des accords et des alliances avec d’autres sensibilités
politiques.
Mais
qui ? La réponse à cette question n’est pas encore clairement donnée par
Monsieur JADOT, leader d’Europe Ecologie – Les Verts, qui affirmait hier
vouloir « conquérir et exercer le pouvoir ».
Il
y a du « Macron 2017 » dans le « Jadot 2019 » quand il parle
du « vieux monde », de « rafistolage du paysage politique du XXe
siècle ». Il considère qu’il n’a pas à s’asseoir autour d’une table avec
les responsables socialistes et communistes.
Une
étape reste donc à franchir, celle de l’attachement aux valeurs de la Gauche et
la reconnaissance de toutes les sensibilités qui en sont porteuses.
Parmi
ces valeurs, il y a bien sûr la solidarité et la justice sociale. Il y a aussi
la Démocratie. Or, sur cette dernière il devient de plus en plus nécessaire d’en
rappeler l’impérieuse obligation. Par petites touches, le Président de la
République, son Gouvernement, sa majorité de députés, la remettent en question.
Je
rappelle, pour mémoire, les modifications constitutionnelles envisagées, la
limitation du droit d’expression des Députés, la diminution de leur nombre.
Tout
aussi grave est le « gadget » imaginé : une convention citoyenne
pour le climat va être installée. Ses membres seront tirés au sort. On ne peut
que s’inquiéter de cette formule déjà utilisée sans grand succès dans le « grand
débat » macronien d’il y a quelques mois.
La
Démocratie ne se tire pas au sort. Elle est le résultat du vote citoyen dont
tant de peuples, à travers le monde, ne disposent pas.
Les
Français jugent sévèrement la gouvernance du Chef de l’Etat. Ce n’est pas moi
qui le dit mais un sondage réalisé il y a quelques jours qui nous apprend que
65 % de nos concitoyens sont plutôt mécontents de son bilan.
C’est
une raison suffisante pour que la Gauche de Gouvernement se mette en situation
d’exercer à nouveau le pouvoir et, pour se faire, se rassemble.