Réagissez !

mardi 5 mars 2019

Encore une lettre !


Décidément, Monsieur MACRON écrit beaucoup.

Le 13 janvier dernier il s’adressait aux Français pour leur proposer un grand débat. Il ne disait pas alors que ce serait, pour lui, un moyen parfait pour reconquérir les faveurs de l’opinion. Il a d’ailleurs atteint en partie son objectif puisque les sondages font apparaître un taux de popularité en progression. C’est dire que certains de nos concitoyens se sont à nouveau laissés séduire par les propos et par la manière de faire du Chef de l’Etat.

L’exercice n’est cependant pas terminé. Le plus difficile est à venir. En effet, à partir du 15 mars, date fixée par le Chef de l’Etat pour siffler la fin de la récréation, il lui appartiendra de tenir compte, dans ses choix politiques, de la demande de davantage de justice sociale et fiscale.

Les décisions déjà prises par la majorité ou celles qui sont annoncées ne peuvent que nous faire douter d’un changement d’orientation. La vigilance s’imposera donc.

Non content de s’adresser aux Français, le Président de la République écrit aujourd’hui aux citoyens d’Europe. Il a choisi le Parisien, quotidien national dont le seul titre le positionne géographiquement.

Monsieur MACRON est vraiment « indécrottable ». La province, il ne connaît pas. Il y a, en France, une Presse Quotidienne Régionale (P.Q.R.) organisée qui aurait ainsi concerné l’ensemble de nos concitoyens.

Par ce geste, Jupiter affiche clairement la place qu’il entend occuper jusqu’au 26 mai prochain, celle de leader de la liste macroniste aux élections européennes.

Certes, il n’en sera pas « tête de liste » même si rien ne l’en empêcherait. On imagine mal celui ou celle qu’il désignera et les membres de cette liste tenir un autre discours que celui du « lider maximo » qui dirige la France depuis bientôt deux ans.

Une lecture attentive de cette « lettre aux citoyens d’Europe » entraînera forcément des approbations. Il ne faudra pas s’en tenir à la première impression.

Le soutien de Monsieur JUPPE, ancien Premier Ministre de droite, à la « ligne » européenne du Président français, même si désormais il est contraint à la réserve imposée par son appartenance au Conseil Constitutionnel, interpelle forcément sur le caractère progressiste de cette ligne.

Le ralliement de Monsieur RAFFARIN, autre ancien Premier Ministre de droite, confirme que le macronisme européen est tout aussi libéral que le français.

La campagne électorale qui débutera dans quelques jours devra être l’occasion pour les Socialistes d’affirmer leur détermination de faire de l’Europe un enjeu de notre avenir sur des bases de Démocratie, de Justice et de Solidarité.

Tel sera le véritable choix face au nationalisme et au libéralisme.