L’attentat de Strasbourg, considéré comme terroriste eu égard au
parcours de son auteur, ne peut laisser indifférent.
Lorsqu’il y a des morts et des blessés parmi les victimes, la
question est immédiatement posée : la sécurité des Français est-elle bien
assurée par les pouvoirs publics et, en particulier, par le Gouvernement.
A cette question, je réponds oui sans hésitation.
Bien sûr, on peut toujours améliorer la protection des personnes
avec davantage de moyens humains. Cela n’empêchera pas l’acte individuel ou
réalisé par quelques-uns.
Le terrorisme doit être combattu avec vigueur et détermination.
Tous les individus susceptibles d’en commettre doivent faire l’objet d’une
surveillance approfondie. Cela étant, ce sont les origines mêmes du terrorisme
auxquelles il faut faire la guerre.
Celles de ce que nous connaissons en France et ailleurs depuis
quelques années sont bien identifiées. Le fanatisme religieux conduit certains
à ces actes insupportables.
C’est donc contre cela que tous les États démocratiques doivent
s’engager.
La France n’a pas été en reste lorsque, sur décision de François
HOLLANDE, des troupes françaises ont mené ou mènent encore des actions
militaires en Syrie, en Libye ou au Mali. Cela pour tenter d’éradiquer à la
base le jihadisme.
S’il est difficile d’entraîner dans cette bataille l’ensemble des
pays et leurs dirigeants, on devrait, au moins, avoir une action concertée au
niveau des États membres de l’Union Européenne. Une politique commune en
matière de défense se justifie de plus en plus.
On recommence à en parler depuis l’échec de la Communauté
Européenne de Défense (CED), en 1954. Ce ne sont, pour l’heure, que la France
et l’Allemagne qui avancent l’idée. Il faudra rassembler plus largement.
Par ailleurs, il est déplorable d’entendre les responsables de
droite et d’extrême-droite développer en pareil cas des théories sécuritaires
qui n’ont pas leur place dans un État de droit et dans une démocratie. A les
entendre, il faudrait interpeler, arrêter, emprisonner toute personne ayant été
signalée. C’est un encouragement à la délation qui n’a pas sa place dans la
République.