Le budget de la France, pour l’année 2019, va être l’objet de
débats dans les jours à venir, et cela pendant quelques semaines. Le
Gouvernement présentera ses propositions. Les Parlementaires, dans leur grande
majorité, macronistes, les approuveront et le tour sera joué. Il y aura bien
quelques amendements émanant de députés macronistes qui seront, peut-être,
adoptés. Ce ne sera pas suffisamment déterminant pour accréditer la thèse d’un
virage social qu’aurait pris Monsieur MACRON.
En formulant ainsi des critiques à l’encontre du Président de la
République, je prends le risque de me voir reprocher de m’en prendre une
nouvelle fois à la politique du Chef de l’État. Certains me suggéreront
peut-être de « changer de cible ». Les décisions du « marcheur
en chef », l’arrogance dont il témoigne à ceux qui l’interpellent sans
parler de la trahison qui fut la sienne vis-à-vis de François HOLLANDE
justifieront toujours à mes yeux la nécessité d’un combat politique sans
équivoque à son encontre.
Cette opposition se justifie quand on analyse les propositions
budgétaires de l’Exécutif.
Les premières victimes en sont les retraités. Leur pouvoir d’achat
continuera d’être amputé puisque la progression du montant des pensions, 0,3 %,
est loin du taux de l’inflation. Cette situation est aggravée par
l’augmentation de la CSG payée par ces personnes. Ce n’est pas le « coup
de com. » réalisé par le duo CASTANER-MACRON sur les droits de succession
qui fera croire à un intérêt spontané pour les retraités.
Dans le même temps, les Français les plus fortunés verront les
avantages mis en œuvre l’an dernier reconduits et même augmentés. Le
« Président des très riches » continue son œuvre.
Les fonctionnaires seront à nouveau malmenés. Eux aussi verront
leur pouvoir d’achat diminuer, conséquence du gel de la progression salariale.
Ils connaîtront aussi des conditions de travail plus difficiles de par les
suppressions de postes annoncées, dans l’enseignement notamment.
Les collectivités territoriales, communes, départements, régions, demeureront
les mal-aimées d’un Président qui ne comprend pas l’importance du rôle des
pouvoirs intermédiaires entre l’État et les citoyens.
Le patronat aura de nouvelles raisons de se réjouir. La baisse des
cotisations patronales, celle de l’impôt sur les sociétés illustrent
l’orientation libérale du Gouvernement.
L’observatoire français des conjonctures économiques (O.F.C.E.)
chiffre le gain de pouvoir d’achat des ménages à 3,5 milliards d’euros alors
que le Gouvernement avance le chiffre de 6 milliards.
Mais, à part ça, Madame la Marquise, pour les macronistes, tout va
très bien, tout va très bien pourrait-on chanter.