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lundi 2 juillet 2018

Finances publiques


La Cour des Comptes vient de rendre son rapport annuel dans lequel ses magistrats se livrent à une analyse approfondie de la situation de nos finances publiques.

Cette institution de notre République compte plusieurs siècles d’histoire. C’est en 1807, il y a 210 ans, que Napoléon BONAPARTE lui donna la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, forme qui a connu, bien entendu, des adaptations aux évolutions de notre système institutionnel.

Chaque année donc, cette autorité administrative indépendante « décortique » la gestion des services de l’Etat.

Pour l’exercice 2017, la publication n’a pas été commentée par le Premier Ministre, comme cela avait été le cas il y a un an. On le comprend aisément.

En effet, l’an dernier, Monsieur PHILIPPE, homme de droite, venait d’être nommé Chef du Gouvernement. Il ne se priva pas de critiquer la gestion du gouvernement socialiste, parlant même « d’errements » et de « gestion insincère » et dénonçant un « dérapage inacceptable ».

Il ne pouvait pas s’exprimer ainsi sans avoir obtenu l’aval de celui qui l’avait nommé, Monsieur MACRON, ce dernier ayant été membre de ce gouvernement cloué au pilori.
Allez comprendre.

Il est vrai que lorsque l’on trahi son camp, on ne recule devant aucune vilénie.

Faut-il rappeler qu’en 2012, François HOLLANDE s’était abstenu de renvoyer à la gestion de son prédécesseur les difficultés économiques et financières qu’il trouva à son arrivée à l’Elysée, ce en quoi, il a eu tort.

On sait désormais que la dépense publique de l’année écoulée rapportée à l’ensemble de la richesse nationale a augmenté malgré les déclarations répétées des tenants du « nouveau monde ». On découvre même que le ralentissement de cette dépense publique annoncée à partir de 2020 est peu probable.

Il ne s’agit pas d’épiloguer sur le jugement porté sur la politique macronienne mais seulement de constater que le « en même temps » ne règle en rien les problèmes de notre économie. Cela est d’autant plus vrai que c’est le libéralisme triomphant, source d’inégalités, qui caractérise la politique du gouvernement. Nul n’en doute au bout d’un an.

Pendant ce temps-là, la Gauche responsable est encore loin d’être rassemblée. C’est pourtant la condition essentielle pour mener un combat politique cohérent.