Notre
commerce extérieur demeure un sujet de préoccupation. Il fait apparaître un
déficit chronique qui a des conséquences lourdes pour le développement
économique de la France.
Ces
difficultés dans un domaine bien précis sont heureusement contrebalancées par
des améliorations d’indicateurs économiques dans différents domaines, taux de
chômage en baisse, reprise de la croissance, entre autres.
Le
Gouvernement et sa majorité ont eu, jusqu’alors, la décence de ne pas
s’attribuer les conséquences positives de cette situation. Néanmoins, ils en
profitent pour décider de mesures qui, en apparence, tendraient à augmenter le
pouvoir d’achat des Français. La réalité est tout autre.
On
sait en effet, et c’est l’Observatoire français des conjonctures économiques
(O.F.C.E.), organisme indépendant de chercheurs et d’économistes, qui le dit,
que ce sont les 2 % des foyers les plus aisés qui concentreront 42 % des gains
de pouvoir d’achat prévus par le gouvernement.
Pour
ce qui est de l’amélioration de la situation économique, les observateurs
reconnaissent que c’est la politique conduite par François HOLLANDE qui,
aujourd’hui, porte ses fruits. Cette politique, mal comprise parce que mal
expliquée, a suscité un climat de suspicion à l’encontre des Socialistes,
climat largement alimenté par les frondeurs d’alors.
C’est
une donnée que doivent avoir à l’esprit les membres du Parti Socialiste qui se
préparent à choisir l’orientation à donner au parti et celui qui la conduira.
Pour
l’un des leaders d’alors de ces frondeurs, Benoit HAMON, dont nous avons
malheureusement fait notre candidat à l’élection présidentielle, les Français
auraient « mis fin à une classe politique parasitaire ». Il a raison,
pour ce qui le concerne. Il a bien été éliminé dans les conditions que l’on
sait.
Aujourd’hui,
à l’intérieur du Parti Socialiste, c’est Emmanuel MAUREL qui a repris le
flambeau de cette minorité agissante qui prône, dans l’irréalisme absolu, le
fameux « grand soir » imaginé à la fin du XIXe siècle par la
mythologie libertaire de l’époque.
En
2018, dans un contexte national, européen, international rempli d’incertitudes,
nous avons impérativement besoin d’une gauche réaliste et responsable.
Il
faudra du temps. Le traumatisme des résultats des scrutins de 2017 pèse encore
sur les esprits. La tentation du renouvellement et du rajeunissement est à la
base de certains choix qui se profilent.
A
ceux-là, je dis : attention ! Faire table rase du passé est un
objectif. Pour l’atteindre il ne faut pas se priver de recourir également à
l’expérience.