Jacques
TATI nous a beaucoup amusés, il y a quelques années, avec son film « Les
vacances de Monsieur HULOT ».
Notre
Monsieur HULOT d’aujourd’hui, membre du gouvernement MACRON, n’est assurément
pas en vacances. Il est même l’objet de sévères critiques, notamment de la part
de ses amis écologistes.
Déclarer,
comme il vient de le faire, que l‘objectif de diminution de la production
d’énergie nucléaire ne pourra pas être atteint en 2025, cela s’appelle
« manger son chapeau » pour celui qui, pendant des années, n’a eu de
cesse que de condamner cette forme d’énergie et qui, parce qu’il a découvert la
réalité du monde qui l’entoure, effectue un rétropédalage impressionnant. Les
écolos, devenus macronistes pour certains d’entre eux afin de sauver leur poste
de député, n’en reviennent pas.
Cette
situation n’est pas la seule qui traduise l’incohérence de cette majorité
disparate. Non, j’oubliais : elle est de droite et de gauche ou bien, ni à
droite ni à gauche. De quoi avoir le tournis.
Prenons
le cas, par exemple, de la Ministre du Travail, Madame PENICAUD. Elle fut une
collaboratrice de Martine AUBRY dont on connaît l’ancrage à gauche. Comment
cette ministre libérale d’aujourd’hui, collaboratrice d’un Cabinet nettement à
gauche, il n’y a pas si longtemps, peut-elle mettre à mal le Code du Travail
déjà modifié par la loi EL KHOMRI ou supprimer les emplois aidés, ou encore
faire procéder à des contrôles drastiques, voire déshumanisés, des demandeurs
d’emplois qui se complairaient, selon le Gouvernement, à rester chômeurs ?
Certes,
ce n’est pas le chapeau de la Reine d’Angleterre qu’elle a dû avaler. Ce n’est
finalement qu’un renoncement à quelques principes progressistes de base.
On
pourrait encore trouver des illustrations chez les COLLOMB, LE DRIAN et autres,
hier socialistes, qui doivent aujourd’hui cautionner des politiques de droite,
prix de leur reniement.
D’ailleurs,
les Français ne s’y trompent pas puisque, d’après un sondage publié
aujourd’hui, 12 % seulement des personnes interrogées se déclarent satisfaits
de la politique MACRON. Ce n’est pas très glorieux.
Adversaire
déterminé du libéralisme tel que le met en pratique le Président de la
République, s’inscrivant dans les pas de Nicolas SARKOZY ou Jacques CHIRAC, je
pourrais me réjouir de cette situation.
Ce
n’est pas le cas. Je souhaite un mieux vivre pour mes concitoyens et je
regrette que les chemins empruntés par le Gouvernement ne permettent pas de
l’atteindre.