Réagissez !

vendredi 16 juin 2017

Attention !

Dans quelques heures, les Français connaîtront leurs représentants à l’Assemblée Nationale pour la législature qui commencera. Ils auront participé, pour la moitié d’entre eux, à leur désignation. Ils s’en seront désintéressés pour l’autre moitié.

Plus grave encore que ce désintéressement qui conduit à l’abstention, le fait qu’une majorité écrasante des députés macronistes qualifiés au 1er tour ne représente que 15,4 % des citoyens n’est pas un gage de démocratie.

Notre système électoral oblige à un choix de second tour inacceptable dans de nombreuses circonscriptions, là notamment où les candidats socialistes ont été éliminés.

Ce n’est que lorsqu’il faudra faire barrage à l’extrême-droite que le vote sera évident. Il le sera aussi dans quelques cas, très rares, où s’opposeront la Gauche socialiste ou communiste à la Droite « sarkozyste », « juppéiste » ou « filloniste ».

Mais, je le disais lundi, dans des situations comparables à celle que je connais dans la circonscription où j’ai été élu et réélu à plusieurs reprises, choisir entre un libéral macroniste et un anarchiste mélenchoniste est impossible.

Les jeux sont faits. Rien ne va plus dirait-on au casino. Quelques jours, mais cela a déjà commencé, quelques semaines, quelques mois nous permettront d’y voir plus clair dans les orientations du nouveau pouvoir.

Cela a déjà commencé, disais-je. Il suffit de se référer à la malhonnêteté de certains candidats macronistes. Nous sommes bien placés dans la 2ème circonscription du Nord pour le constater.

Il faut aussi retenir le comportement de Monsieur Bayrou qui nous parle de moralisation de la vie politique alors que lui-même et plusieurs de ses amis du MODEM sont soupçonnés, preuves à l’appui, de détournement de fonds publics européens. Ministre de la Justice, il se permet d’intervenir auprès de journalistes alors qu’il devrait être le garant de la liberté de la presse.

La Ministre du travail porte plainte contre un quotidien national, Libération, au prétexte que ce journal a publié des documents relatifs aux modifications du code du travail envisagées.

Il y a quelques années, un homme de droite, Monsieur Poniatowski, qualifiait le gouvernement gaulliste d’alors, d’un « ramassis de copains et de coquins ».

Nous n’en sommes pas là, bien qu’on s’en rapproche. Alors, attention !