Il n’y aura
manifestement pas d’accord électoral au sein de la Gauche et avec le mouvement
de Monsieur Macron. Il est vrai que pour qu’il y ait accord, il faut être deux.
Les autres ne veulent pas. Tant pis. Il faudra rendre des comptes au lendemain
des élections législatives.
Les
résultats du second tour de l’élection présidentielle nous donnent des
indications sur l’audience de l’extrême droite, majoritaire dans certaines
circonscriptions. Lorsque le député sortant est socialiste ou communiste, le
siège risque d’être gagné par le candidat fasciste.
Devant
cette issue probable et dramatique, je ne souhaite pas que mon parti reste
passif et attende que la catastrophe ait eu lieu. J’aimerais qu’il prenne
l’initiative, puisque les autres ne veulent rien entendre, et qu’il n’y ait pas
de candidat socialiste dans la circonscription dont le député sortant est
communiste et se trouve menacé par l’extrême-droite.
Bien
entendu, il faudrait alors expliquer cette position aux électeurs sous une
forme à déterminer : le Parti Socialiste est un parti responsable qui fait
la part des choses et sait mettre en œuvre un mode de fonctionnement adapté à
la situation.
A quatre
semaines du 1er tour des élections législatives, alors que Monsieur
Macron vient de franchir un pas de plus dans sa volonté de démanteler le Parti
Socialiste en publiant une première liste de 428 candidats qui, au nom de son
mouvement, tenteront de lui donner une majorité présidentielle, il importe plus
que jamais d’afficher une volonté sans faille de dépasser les trahisons qui
auront marqué cette période.
Mais, comme
on dit dans le Nord, « le bac finit toujours par se retourner sur le pourchau ».
Toutes
celles et tous ceux qui ont cru que le Parti Socialiste était mort et qui se sont
réfugiés sous l’aile, protectrice en apparence, du nouveau Président de la
République devraient méditer cette pensée populaire.
Il y aura
forcément des lendemains qui déchanteront. Il faudra alors que les Socialistes
restés fidèles à leurs valeurs soient présents.
A plusieurs
reprises, au cours des 112 ans de leur vie collective, les Socialistes ont
connu des périodes difficiles. Les idées qu’ils portent en matière de justice
sociale, de démocratie, d’attachement à la République demeurent toujours d’actualité.
Dans la
tourmente du moment, il faudra les défendre avec détermination.