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jeudi 18 mai 2017

A droite, toute !

J’ai voté Macron… au 2ème tour. J’en ai déjà donné les raisons : chasser l’extrême droite.

J’ai voté Macron et donc contribué à son élection mais je ne m’y retrouve pas dans la constitution de son premier gouvernement.

L’objectif de ce gouvernement est connu : donner une majorité au Président de la République dans moins de quatre semaines. En présentant un candidat dans quasiment toutes les circonscriptions, sans tenir compte de la situation locale, et notamment du risque d’élection d’un candidat fasciste, Monsieur Macron confirme sa détermination à éliminer le Parti Socialiste et ses élus du paysage politique français.

Que trouve-t-on dans ce gouvernement ? Des hommes et des femmes de droite qui, ne serait-ce qu’au cours du quinquennat de François Hollande, se sont opposés, parfois violemment, à la politique menée depuis 2012.

Les le Maire, Darmanin, Bayrou, de Sarnez, n’ont jamais manifesté une volonté de défendre la justice sociale.

On y trouve des hommes et des femmes de gauche, me dira-t-on, en citant tel ou tel notable, socialiste jusqu’à ces temps derniers. Ils ont tous la même caractéristique : avoir trahi leur famille politique avant le 1er tour.

On y trouve enfin des illustres inconnus, à l’exception de Monsieur Hulot, hommes ou femmes, appartenant à la fameuse société civile. Pour Aristote et Cicéron, dans l’antiquité grecque et romaine, ce vocable servait à définir « l’unité politique de la Cité ». Elu pendant près de quarante ans, je revendique d’appartenir à la société civile pour avoir toujours œuvré à « l’unité politique de la Cité ». Je n’ai jamais été un citoyen différent de mes concitoyens et je suis certain que c’est le cas de tous les responsables politiques.

Que l’on cesse de nous rebattre les oreilles avec ces mots ségrégatifs : nous appartenons tous à la société qui nous entoure et c’est elle, qu’en démocratie, il faut organiser avec l’ensemble de ses membres.

J’entends d’ici les accusations de ringardise qui seront portées à mon encontre : l’heure serait au renouvellement des personnes, des méthodes, des pratiques.

Pourquoi pas. Il y avait cependant moyen de le faire sans afficher un renoncement aux valeurs fondamentales portées par le Parti Socialiste depuis plus d’un siècle.

Disant cela, je ne fais pas « passer mon Parti avant mon pays » comme on nous le dit aujourd’hui pour justifier le ralliement de notables de gauche ou de droite.

A tous les moments difficiles de son histoire, la France a pu compter sur les Socialistes. Ce sera encore le cas dans les semaines et les mois à venir.