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vendredi 14 avril 2017

Attention au populisme de Gauche

François Hollande a eu raison de mettre en garde ceux de nos concitoyens qui se laisseraient séduire par les propos « pseudo-révolutionnaires » en réalité « hyper-démagogiques » du candidat Mélenchon.

Les électeurs de gauche sont décontenancés. C’est un euphémisme. Ils l’ont été par un quinquennat au cours duquel la politique menée ne répondait pas toujours à leurs attentes. Mais qu’attendaient-ils qui put être raisonnablement réalisé ? C’est une question sur laquelle, j’espère, les historiens se pencheront en analysant les avancées positives de ce quinquennat et en expliquant objectivement les causes des difficultés rencontrées par le gouvernement.

Ils ont été décontenancés par la décision lucide de François Hollande de ne pas être candidat à sa succession. Et pourtant, de nombreux observateurs s’accordent aujourd’hui pour dire qu’il eut été le seul capable de combattre les thèses populistes de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche dont celles portées par le candidat Mélenchon.

Ils ont été décontenancés quand, à l’issue de la primaire de la Gauche, les électeurs qui se sont prononcés ont désigné un frondeur, représentant la position minoritaire au sein du Parti Socialiste.

Ils sont, aujourd’hui, décontenancés par le choix de certains responsables socialistes de voter pour le « césar marcheur », autoproclamé candidat, et suscitant un intérêt certain dans l’opinion.

Parce qu’ils sont de gauche et qu’ils ne veulent ni de la Droite, ni de l’extrême-droite, le « spectacle du tribun » les convainc davantage que « le contenu du texte », comme l’a fort justement dit le Chef de l’Etat. Ne restons pas « la tête dans le guidon » avec comme seul objectif le vote du 23 avril prochain. Certes, il est d’une grande importance car il conditionnera le choix du 2ème tour. Ce choix sera peut-être facile. Il peut être difficile. Il faudra cependant s’y livrer.

S’ouvrira alors une période, à mes yeux au moins aussi importante que celle que nous traversons. L’impérieuse nécessité sera d’installer à l’Assemblée Nationale une majorité parlementaire capable de soutenir un gouvernement de préférence progressiste.

Il faudra aussi que la Gauche se rassemble si elle ambitionne de gouverner.

Il faudra enfin que la Parti Socialiste, tirant toutes les leçons de ce qu’il aura connu depuis 2008, année du congrès de Reims, s’organise pour jouer le rôle déterminant qui fut le sien depuis plus d’un siècle.

Mais, chaque chose en son temps.