Le
feuilleton Fillon, le mélodrame pourrait-on dire, occupe la première place
parmi les événements politiques du moment.
La justice
suit son cours, pour reprendre la formule consacrée, et il faut donc attendre
son verdict pour savoir si les actes commis et reconnus par l’intéressé sont
contraires à la loi ou seulement à la morale.
Toujours
est-il qu’à deux mois de l’élection présidentielle, le débat de fond n’est pas
engagé, ce qui ne permet pas aux citoyens de choisir en toute connaissance de
cause le projet, et donc la personne, susceptible d’apporter les réponses aux
préoccupations du moment.
La Droite,
en lambeaux, l’extrême-droite conquérante fondent leurs arguments sur une
attaque en règle de la politique du quinquennat de François Hollande. C’est un
peu court et, assurément, ce qu’ils dénoncent n’est pas la réalité.
D’autres
candidats a gauche ou… ailleurs, soit s’en prennent eux aussi violemment à
l’action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ou Manuel Valls, soit donnent
l’impression qu’ils partent de rien et que les avancées économiques, sociales,
politiques de ces cinq dernières années n’existent pas.
S’il faut
un projet pour convaincre les électeurs, il faut aussi rappeler à ces mêmes
électeurs ce qui a été mis en place pour permettre le changement annoncé en
2012. Il est vrai que l’on retient plus facilement ce qui ne va pas.
Le Parti
Socialiste, parti de gouvernement, parti au gouvernement depuis cinq ans, a son
candidat, Benoît Hamon, lui-même porteur de propositions. C’est à lui
qu’incombe la responsabilité de rassembler les Françaises et les Français afin
que la Gauche puisse continuer à mettre en œuvre les réformes indispensables.
Les
militants du Parti Socialiste, quel qu’ait été leur choix au moment de la primaire,
sont déterminés à battre la Droite et l’extrême-droite et ne se laisseront pas
séduire par les discours alambiqués du marcheur de service.
Les
événements politiques que nous connaissons en ce moment devront être analysés
après les rendez-vous électoraux de ce premier semestre. Les primaires
doivent-elles être le mode de désignation des candidats ?
On
observera que les sondages mettent en tête deux candidats auto-désignés. Le
Président de la République est-il en capacité de régler tous les problèmes alors
que nous sommes en démocratie parlementaire ?
Ces
questions, et quelques autres, devront être traitées et obtenir des réponses.
La société,
ses institutions, doivent s’adapter en permanence. Notre République et notre
Démocratie en ont un besoin vital.