Une fois n’est
pas coutume mais je veux évoquer aujourd’hui une manifestation locale dont la
presse régionale rend compte, avec photo à l’appui : les chevaux utilisés
par la police montée de la brigade équestre de la métropole lilloise ont été
bénis par un prêtre ce dimanche.
Cela m’a
choqué profondément. Ce n’est pas l’article que je mets en cause. Il rend
compte d’un événement. Par contre, le fait qu’un service de l’Etat se prête à
cet acte qui relève d’une religion soulève ma désapprobation.
Je sais
bien que les chevaux ne sont pas soumis au respect de la neutralité et de la laïcité
qui incombe à tout service public. Par contre, les fonctionnaires de police qui
chevauchaient leurs montures ne devaient pas se prêter à ce rituel. C’est une
atteinte grave à la règle de séparation des églises et de l’Etat.
Je ne veux
pas tomber dans « l’anticléricalisme primaire ». Néanmoins, alors qu’à
travers le monde, et la France n’y échappe pas, on continue de commettre des
crimes au nom d’une religion, quelle qu’elle soit, il est indispensable que
dans notre pays où la laïcité est la référence de base, nous veillions plus que
jamais à ce que la croyance religieuse et ses rituels demeurent dans le domaine
privé de ceux qui s’y réfèrent.
Je veux
croire que cette affaire amènera les responsables administratifs concernés à
rappeler pour le moins que les services publics et les fonctionnaires qui les
assurent ont un devoir de réserve vis-à-vis des événements religieux.