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lundi 2 mai 2016

Une tribune : pour quoi faire ?

Nous y sommes. Le projet de loi portant réforme de la législation du travail sera examiné par l’Assemblée Nationale à partir de ce mardi.

Rarement, une initiative gouvernementale n’aura suscité autant de réactions hostiles. Il faut dire que sa présentation initiale avait été particulièrement mal engagée. Le gouvernement a ouvert après ce qu’il aurait dû faire avant, une concertation avec l’ensemble des parties concernées par le dispositif envisagé : salariés, employeurs, jeunes.

Il en est ressorti des modifications qui, comme toujours en pareil cas, ne satisfont pas pleinement celles et ceux qui suivent de près ce débat.

Parmi les insatisfaits, on retrouve quelques députés socialistes qui, ce matin, signent une tribune dans un quotidien national. J’ai lu ce texte qui serait une contribution intéressante dans un débat théorique. Les signataires posent de nombreuses questions à partir des propositions figurant dans le projet. Ils y répondent par la négative.

Cela amènera-t-il à voter contre à la fin du débat ? La question reste en suspens.

Les signataires de la tribune en question formulent des propositions à inscrire dans le registre des « y’a qu’à » et des « faut qu’on ». J’ai eu l’impression de lire une motion d’un congrès du Parti Socialiste quand il était, pendant 23 ans, dans l’opposition entre 1958 et 1981. En d’autres termes, les suggestions exprimées sont intéressantes, dans l’idéal. Elles n’intègrent pas le contexte économique national et international du moment.

Même si cela ne fait pas plaisir à l’opposition et à certains commentateurs, des signes apparaissent et démontrent que la politique économique et sociale menée depuis 2012 est la bonne.

Le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 1,7 % en mars. Les défaillances d’entreprises ont baissé de 10,1 % au premier trimestre 2016. La mise en chantier des logements neufs a augmenté de 3 % en un an et les demandes de permis de construire de 7,5 %. La croissance continue de progresser : +0,3 % au dernier trimestre 2015, +0,5 % au 1er trimestre 2016.

Le moment n’est donc pas venu de « casser » cette dynamique. C’est pourtant, malheureusement, ce à quoi s’emploient certains. Car le problème, aujourd’hui, est moins sur le fond que sur la forme.

Dans un an, les Français vont désigner le Président de la République pour le prochain quinquennat.

Ils se prépareront à élire leurs députés. L’enjeu est évident : malgré toutes les insatisfactions qui existent dans l’opinion, cela ne justifie pas un retour de la Droite. L’heure est au contraire à l’explication et au rappel de toutes les avancées réalisées depuis 2012.

C’est cela que devrait signer tout responsable de gauche.