Depuis quelques
jours, et ce matin plus encore, les commentaires vont bon train sur les prises
de position du ministre de l’économie, Monsieur Macron.
Pour certains,
on aurait enfin trouvé l’homme miracle, capable de rassembler autour de lui, ou
sur son nom en cas d’élection, une majorité de citoyens.
Pour d’autres,
l’initiative personnelle est considérée comme iconoclaste.
Je ne sais
pas laquelle de ces deux approches est la plus proche de la réalité. Par contre,
il est une chose dont je suis sûr : l’action politique individuelle est
vouée à l’échec si elle n’est pas confortée par un collectif. Or, cela ne
semble pas être le cas pour ce qui concerne le sujet en question.
Aujourd’hui,
pour un membre du gouvernement, pour un parlementaire de la majorité, pour un
militant d’un parti soutenant la politique menée sous l’autorité de François
Hollande, la priorité c’est d’expliquer et de souligner les aspects positifs de
cette politique.
« La France
va mieux », disait à juste titre le Président de la République. Plusieurs
indicateurs confirment cette appréciation, le dernier en date étant la reprise
significative dans le bâtiment. Ce sont les professionnels eux-mêmes qui le
disent, annonçant une hausse de 5,5 % des mises en chantier de logements neufs.
On pourrait
aussi rappeler que le déficit public s’améliore pour être à 3,5 % du PIB en
2015 alors que les prévisions le fixaient à 3,8 %.
On pourrait
aussi évoquer le redressement du taux de marge des entreprises, atteignant 31,4
% fin 2015, le plus haut niveau depuis le début 2011.
On pourrait
aussi souligner la hausse de la croissance en 2015, supérieure de 0,2 % aux
prévisions du gouvernement, pour atteindre 1,2 % du PIB.
Enfin, et
on ne le dira jamais assez, malgré la crise, notre modèle social a été
préservé. Ni les retraites, ni la protection santé n’ont été affectées
contrairement à ce qui s’est passé dans certains Etats, membres de l’Union
Européenne.
Ces résultats
positifs, et beaucoup d’autres, ainsi que la mise en œuvre des engagements du
candidat François Hollande de 2012, quoi qu’on en dise, ne sont pas
suffisamment portés à la connaissance de l’opinion, ni par les médias, ni par
le Parti Socialiste lui-même, ni par quelque ministre qui semble davantage
préoccupé d’un destin personnel que d’une réussite collective.
Il n’est
pas trop tard pour se ressaisir.