Ce début de semaine me laisse un
goût amer dans la bouche.
Au cours de ces derniers jours,
on a pu entendre une députée écologiste faire un rapprochement inacceptable
entre la proposition de réforme constitutionnelle du gouvernement et l’action
du régime de Vichy pendant l’occupation nazie.
On a pu aussi apprendre
l’arrestation et la comparution devant la justice d’un général, certes en
retraite, mais toujours général de l’armée française.
Les deux évènements ne sont bien
entendu pas liés. Ils traduisent cependant une évolution très préoccupante de
la vie politique française.
Les propos tenus par Madame DUFLOT,
pour ne pas la nommer, à la tribune de l’Assemblée Nationale, vendredi, ne font
que confirmer les sentiments profonds de cette personne : elle a fait et
elle fait tout pour nuire à l’image du PS.
Or, faut-il rappeler que si elle
se trouve dans la situation élective qui est la sienne, députée de Paris, c’est
en vertu d’un accord passé, avant l’élection présidentielle de 2012, par la
direction d’alors du Parti Socialiste, accord qui prévoyait l’abandon d’un
nombre important de circonscriptions au profit des écologistes.
Les 2,3 % des voix obtenues par
Madame JOLY, candidate écologiste à l’élection présidentielle, n’auraient
sûrement pas permis des candidatures aussi nombreuses des écologistes aux
élections législatives qui ont suivi.
Mai c’est ainsi et cette erreur
tactique du PS permet aujourd’hui à une députée élue grâce au PS de faire des
comparaisons qui ne grandissent pas leur auteur.
L’arrestation d’un général de
l’armée française pour avoir été le meneur d’une manifestation interdite nous
montre que la République n’est jamais à l’abri de menaces, aujourd’hui sans
doute anecdotiques, mais qui ne doivent pas être banalisées : la lutte
anti-migrants était le thème de la manifestation organisée par cet ancien
patron de la Légion étrangère. Son interpellation par les forces de l’ordre a
immédiatement suscité des réactions de l’extrême droite en sa faveur.
Ceux qui doutent des risques que
fait peser le Front National sur la République et sur la Démocratie ont, devant
leurs yeux, la preuve que « le ventre est encore fécond d’où a surgi la
bête immonde » comme l’écrivait Bertolt Brecht au lendemain de la guerre
39-45.
Je le disais : ma réflexion
est partie de deux évènements sans lien entre eux mais qui interviennent a un
moment où la France a besoin de sérénité, où les Français doivent se retrouver
aux côtés des leurs responsables démocratiquement désignés. N’est-ce pas le
meilleur moyen d’affronter les difficultés du moment ?
Pour ce qui me concerne, c’est ma
conviction.