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lundi 17 mars 2014

Référendum et demain ?

Bien que je sois attaché fortement au principe républicain de la souveraineté du peuple, j’ai toujours été réservé sur le caractère démocratique des référendums. Ils font d’abord le jeu des minorités actives.

Le référendum ne permet pas le recul nécessaire, l’analyse approfondie et le choix mesuré de la démocratie représentative.

Le taux de participation, 80 %, et le résultat obtenu pour le rattachement de la Crimée à la Russie, 95 %, sont à prendre en considération même si de tels pourcentages interpellent sur la capacité des minorités de s’exprimer librement.

Aujourd’hui, c’est aux instances internationales, l’ONU notamment, d’organiser les choses dans cette partie du Monde.

Nous ne sommes plus en 1954 quand le leader de l’URSS d’alors, Monsieur Khrouchtchev décidait sous forme quasiment d’oukase de rattacher la Crimée à l’Ukraine.

Monsieur Poutine doit tenir compte du fait que son pays, la Russie, est un des grands acteurs de l’équilibre international et qu’il a, de ce fait, à s’inscrire dans une démarche collective.

La France et l’Europe ont également un rôle de médiation des plus importants.

L’Ukraine est aux frontières de l’Union Européenne. Une partie significative de sa population aspire à intégrer l’Union.

La situation créée par le référendum en Crimée peut être à l’origine de tensions très fortes qui menaceraient l’équilibre de paix toujours très fragile.

Cependant, rien n’est irréversible.

C’est à la diplomatie de remplir sa mission. Nous mesurerons son efficacité aux résultats obtenus.