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lundi 27 janvier 2014

Défendre la République

La manifestation on ne peut plus hétéroclite qui a eu lieu ce dimanche nous amène à nous interroger : la République est-elle menacée ? La Démocratie est-elle remise en question ?

Cette forme de contestation rassemblant des défenseurs de thèses complètement contradictoires me conduit à répondre par l’affirmative à ces deux questions. Les mots utilisés traduisent une remise en cause de nos institutions.

Je suis attaché au droit de manifester qui est d’ailleurs constitutionnel.

Je ne peux que condamner ce qu’on a connu hier : les thèmes, les slogans, les attaques contre le Président de la République démocratiquement élu me révoltent.

Ce que l’on a pu entendre traduit clairement la position de certains de nos compatriotes : ils n’acceptent pas le verdict des urnes.

Pourtant, tout ce que le gouvernement et sa majorité parlementaire mettent en œuvre découle des propositions du candidat François Hollande. Il n’y a pas d’abus de pouvoir.

On peut désapprouver la politique menée aujourd’hui en France. C’est le rôle de l’opposition démocratique.

Mais on n’a pas le droit d’en contester, dans la rue, la légitimité.

Notre droit actuel prévoit des poursuites judiciaires et des sanctions à l’encontre de ceux qui portent atteinte à l’ordre public. C’est bien.

De mon point de vue, ce n’est pas suffisant si je fais référence à ce que nous avons connu hier.

Dans le cas présent, il est clair que la République et la Démocratie ne sont pas reconnues alors que notre Constitution en garantit la pérennité.

Le Conseil Constitutionnel saisi dans les formes habituelles, pourrait constater et condamner cette forme de contestation de nos institutions et des principes fondamentaux sur lesquelles elles s’appuient.

Lorsque de telles menaces pèsent sur l’organisation de notre société, il faut tout faire pour la défendre.