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lundi 28 février 2011

Où va-t-on ?

La diplomatie française est en panne. Tous les observateurs s’accordent pour le constater.

Devant cette situation dont le premier responsable n’est autre que M. SARKOZY, que fait ce dernier ?

D’abord, il donne une tonalité solennelle, pour ne pas dire dramatique, à son expression : un dimanche soir, à 20 heures, sur toutes les chaînes de radio et de télévision, il prend enfin position sur la situation de ces dernières semaines dans différents pays arabes.

Que ne l’a-t-il fait plus tôt, lui si prompt à réagir au moindre événement, fustigeant ici ou là ceux qu’il désigne comme boucs émissaires.

Cette méthode est le moyen retenu pour faire oublier sa responsabilité directe.

Dans le cas présent, les propos époustouflants de sa ministre des Affaires étrangères proposant les services de la police française à la Tunisie, au début des manifestations populaires dans ce pays, ne l’ont pas encouragé à s’exprimer.

Il est vrai qu’il était plutôt enclin à prendre la défense des régimes dépassés de Tunisie ou d’Egypte plutôt que de saluer l’expression de la volonté des peuples pour davantage de démocratie et de liberté.

Par son propos lénifiant de dimanche soir, il n’a fait que consacrer le naufrage de la politique étrangère qu’il conduit.

Le remaniement ministériel que cette situation a entraîné fait apparaître deux éléments préoccupants.

Le premier concerne la nomination d’un « repris de justice », jusqu’alors ministre de l’intérieur, comme conseiller spécial à l’Elysée. Si cela est confirmé, la République est bien mal présidée.

Le second, conséquence du précédent, c’est la nomination d’un préfet au ministère de l’Intérieur. Parce que ce ministère est notamment celui des collectivités territoriales, je ne suis pas rassuré sur l’avenir de la décentralisation.