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jeudi 5 mars 2009

INCOHERENCE, DEFIANCE ET CALCUL POLITIQUE

Communiqué de Presse

Le rapport du Comité BALLADUR a été officiellement remis au Président de la République.

A travers les propositions BALLADUR, Bernard DEROSIER estime que l’on remet en question la notion de proximité à laquelle sont attachés nos concitoyens :

. démantèlement de la proximité politique avec la disparition du canton.
. démantèlement de la proximité financière avec la tutelle de l’Etat sur la maîtrise des dépenses locales.
. démantèlement de la proximité territoriale avec un réagencement des structures institutionnelles au niveau régional
et étatique.
. démantèlement de la proximité affective avec une institution et un élu éloignés, qui succède au déménagement brutal des services de l’Etat.

Incohérence, défiance et calcul politique sont les maîtres mots de ce rapport, pour le Président du Conseil Général du Nord :
. Incohérence de la réforme parce que l’idéal de décentralisation qui a prévalu depuis trois décennies tendait précisément à ce que la puissance publique se réapproprie les territoires éloignés en exerçant leurs compétences au plus près des besoins des citoyens.
. Défiance parce que les propositions formulées par le Comité BALLADUR visent à éloigner la puissance publique et nombre de ses représentants des territoires.
. Calcul politique évident. Mettre en place une telle réforme présente de nombreux intérêts pour l’exécutif : faire vaciller les équilibres politiques au niveau local, mettre au pas les collectivités trop souvent perçues comme un contre-pouvoir indocile, reprendre indirectement la maîtrise des pouvoirs financiers de collectivités, affaiblir l’élu territorial…

Pour Bernard DEROSIER, alors que l’acte III de la décentralisation était attendu à travers cette réforme, c’est l’acte I de la mort de la décentralisation qui est en marche…