Une semaine commence aujourd’hui nous acheminant vers ce qu’il est convenu d’appeler la « trêve de Noël ». Chacun y aspire, espérant retrouver une forme de sérénité plus favorable au traitement des dossiers politiques du moment. Ces derniers sont sur le devant de la scène nationale et internationale.
C’est évidemment l’attentat antisémite qui s’est produit hier, à Sydney en Australie, qui retient l’attention des médias et des observateurs. Les quinze victimes de la folie meurtrière d’un père et de son fils viennent s’ajouter à la longue liste des hommes et des femmes assassinés parce que se réclamant d’une religion. L’Histoire de l’humanité est malheureusement remplie de ces drames insupportables. De la Saint-Barthélémy à la Shoah en passant par la persécution des chrétiens dans la Rome antique, trop nombreux sont les exemples d’intolérance aux conséquences dramatiques qui ont eu pour cause la haine de l’autre.
En France, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat dont on vient de célébrer le 120ème anniversaire le 6 décembre dernier est une référence. Elle donne une dimension juridique à cette valeur fondamentale de laïcité qui figure dans l’article 1er de notre Constitution.
D’aucuns tentent de la contourner régulièrement. Pour certains, la loi de Dieu est supérieure à celles de la République, et c’est en vertu de cela que l’on s’arroge le droit de tuer. L’attentat terroriste du Hamas en Israël, en octobre 2023, a été d’une ampleur et d’une brutalité sans précédent. 1 219 personnes y ont perdu la vie, 251 ont été prises en otage, tout cela sous prétexte de différences de croyances religieuses.
On a le droit de croire en l’existence d’un Dieu. Fort heureusement on a le droit de ne pas croire. Cela ne donne pas le droit de tuer celle ou celui qui ne partage pas la même croyance.
L’accroissement des actes antisémites en France amène quelques commentateurs à considérer que la Gauche n’en fait plus suffisamment pour dénoncer cette situation. Ce serait vrai si on classait à gauche les mélenchonistes de LFI. Cette organisation, par son refus de considérer le Hamas comme une organisation terroriste s’est mise elle-même en dehors de la Gauche. Son fonctionnement interne illustre tout autant son absence d’adhésion aux règles fondamentales de la Démocratie.
Pour les Socialistes, il n’y a pas d’ambiguïté : le PS est porteur d’humanisme et d’universalisme républicain. Jean JAURÈS l’a démontré au moment de l’affaire DREYFUS. Plus récemment, avec le soutien actif des Sénateurs et des Députés Socialistes, une proposition de loi a été adoptée par le Parlement élevant le Capitaine DREYFUS, injustement condamné en 1894 après une très violente campagne de presse antisémite, au grade de Général.
Ainsi, l’actualité nous ramène constamment à voir ressurgir des problèmes que l’on croyait définitivement réglés. La défense des valeurs de tolérance et de laïcité est donc toujours une priorité.