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lundi 25 mars 2024

Europe

La campagne pour les élections européennes entre, chaque jour davantage, dans une phase active. C’est une bonne chose car les 2 mois et demi qui nous séparent du 9 juin permettront à nos concitoyens d’être bien informés sur les enjeux de ce scrutin.

Il faut rappeler, encore et sans cesse, qu’il s’agit d’élire des députés européens, c’est-à-dire une représentation démocratique des habitants des 27 Etats membres de l’Union Européenne. Même si cette assemblée est limitée dans ses capacités de décision, notamment en regard des pouvoirs de la Commission européenne et du Conseil européen, il existe un lieu où les citoyens des pays constituant l’UE peuvent faire entendre leur voix à travers les représentants qu’ils élisent. C’est dire l’importance du choix qui s’effectuera le jour du vote. De la majorité qui sortira des urnes dépendra l’avenir de l’Europe.

Lorsque les 6 pays fondateurs de la Communauté Economique Européenne, la CEE, ont signé le traité de Rome en mars 1957, il y a 67 ans, ils voulaient deux choses : la Paix et l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces pays. La France, dirigée alors par un gouvernement socialiste, rappelons-le, s’est engagée dans cette réalisation. La Paix semblait alors mieux assurée dans cette partie du monde, l’Europe, déchirée depuis des siècles par des guerres fratricides.

Aujourd’hui, malheureusement, la guerre est en Europe, dans un pays non membre de l’Union, l’Ukraine. Face à cette situation insupportable, l’UE remplit sa mission d’assistance au voisin agressé, même si en son sein, quelques-uns marquent leur réticence à contrarier la volonté hégémonique du sinistre POUTINE.

La création de la C.E.E. concernait aussi la volonté de mettre en commun des moyens économiques pour donner aux populations des Etats signataires les moyens de tourner la page malheureuse de la guerre terminée douze ans plus tôt. Il fallait non seulement reconstruire tout ce qui avait été détruit par les bombardements mais aussi créer les conditions d’un redéveloppement économique facteur de croissance.

De six en 1957, l’Europe c’est aujourd’hui 27 Etats membres où les principes fondateurs sont respectés : la Démocratie, les libertés, la justice. Cet agrandissement de l’Union est incontestablement le signe d’une réussite de ce grand dessein même si des imperfections demeurent. Si les prétendues contraintes que dénoncent certains extrémistes en France, à droite et à gauche, étaient aussi condamnables qu’ils le disent, la demande d’adhésion n’aurait pas été aussi forte. Aujourd’hui, c’est une dizaine de pays du continent européen qui demandent à devenir membres de l’UE, dont l’Ukraine.

Mais s’il s’agit d’abord d’élire des députés européens, la politique nationale ne sera pas absente dans l’esprit des électrices et des électeurs. C’est ce qui explique les résultats annoncés par les sondages. Les Français ne sont pas satisfaits de la politique du gouvernement. Ils pensent que c’est notamment l’extrême-droite lepéniste qui réglera leurs problèmes. Sur cette approche, il faut répéter, encore et sans cesse, que le RN est dangereux pour la Démocratie, pour les Libertés et qu’il n’a pas de programme politique autre que de détruire ce qui existe.

Dans les jours et les semaines à venir, nous aurons assurément l’occasion d’y revenir.