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jeudi 22 avril 2021

Tout peut arriver

L’Histoire ne se répète pas dit-on. Pourtant, nombreux sont les observateurs et les commentateurs qui, dans les médias, nous annoncent la possibilité pour la candidate d’extrême-droite d’être élue à la Présidence de la République dans un an. La situation rappelle ce que nous avons connu en 2002 et en 2017.

Il faut regretter que les mêmes ne font pas allusion aux dangers qui pèseraient alors sur la République et sur la Démocratie.

En 2002, la France abasourdie découvrait les conséquences de la désunion de la Gauche et l’élimination de Lionel JOSPIN au soir du premier tour. Deux candidats de droite, dont un extrémiste, s’affronteraient au second tour. Aussitôt la France républicaine réagissait et de nombreuses manifestations dans tout le pays permettaient de susciter le rejet du candidat xénophobe et raciste. Ce fut au prix d’un vote des électeurs de gauche au profit du candidat de la droite libérale.

En 2017, le scénario s’est reproduit avec des personnages différents mais porteurs des mêmes idéologies. Là encore, la Gauche a fait le choix qui s’imposait : les Français ne voulaient pas confier leur destin à celle qui incarnait le nationalisme et le populisme.

Pour 2022, on nous annonce non seulement le même choix qu’il y a 5 ans mais, en plus, avec les mêmes acteurs. On comprend les intentions des électrices et des électeurs qui, se sentant trahis par l’action de l’actuel Chef de l’Etat, ne veulent plus voter en sa faveur au second tour. C’est dire la gravité de la situation telle qu’elle se profile avec l’hypothèse qui s’accrédite d’un succès de l’extrême-droite. Pour éviter ce scénario catastrophe il appartient aux responsables politiques attachés aux valeurs républicaines de se positionner de telle façon que le danger fasciste soit écarté.

La Droite conservatrice doit afficher clairement son opposition aux thèses sécuritaires et hostiles aux personnes d’origines étrangères. Dans le même temps, elle doit présenter le candidat ou la candidate qui lui assurera le meilleur résultat possible.

Le Président sortant doit cesser de nous abreuver d’intentions de réformes inadaptées aux problèmes à résoudre. Ses dernières déclarations sur la Justice ou sur le séparatisme en sont l’illustration. 

La Gauche enfin, qui compte dans ses rangs de trop nombreux candidats, tous aussi capables les uns que les autres, doit comprendre que son rassemblement derrière une candidature unique est la seule condition pour être présente au second tour.

Si ces conditions ne sont pas remplies, tout peut arriver. Mais alors, il sera trop tard.