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jeudi 29 avril 2021

Et maintenant ?

Le « confinement déconfiné » dans lequel nous vivons actuellement contribue pour beaucoup à créer un sentiment de morosité, de peur même, chez beaucoup de nos concitoyens.

Certes, nous ne sommes plus tenus de rester enfermés dans notre appartement ou notre maison, avec nos proches, comme c’était le cas il y a un an. Les enfants et adolescents vont en classe, on peut se rendre à son travail, on peut même sortir de chez soi dans un rayon de 10 km.

Mais, sortir pour faire quoi ? 

Les lieux de vie collective demeurent inaccessibles. Les salles de réunions, les équipements culturels, cinémas et autres, les salles de sport, les commerces jugés « non essentiels » et parmi eux, les cafés, les restaurants, sont interdits d’accès.

De plus, et c’est désolant, la pandémie demeure, le nombre de personnes touchées par le Covid ne diminue que très lentement. On sait, on pense que la vaccination devrait faciliter le retour à la situation d’avant. Mais quel en sera son contenu ? Personne ne peut le prévoir avec certitude et cela contribue à renforcer les sentiments d’ennui, de crainte déjà évoqués.

Le Président de la République présentera les mesures de déconfinement demain.

Est-ce qu’après le « nous sommes en guerre » d’il y a un an, nous entendrons : « la paix est revenue » ?

Ce ne sera malheureusement pas le cas. D’abord parce que la crise sanitaire est toujours là. Ensuite parce que les problèmes politiques continueront d’être posés. Les injustices sociales sont loin d’être corrigées, le terrorisme a encore frappé avec l’assassinat d’une fonctionnaire de police, des généraux publient une menace à peine voilée de guerre civile. Sur ce dernier point, la prise de position du Chef d’Etat-Major des Armées, militaire le plus gradé de l’armée française, demandant la radiation et la mise à la retraite d’office des généraux signataires de cette tribune inacceptable est très satisfaisante. L’Exécutif devra montrer sa détermination à défendre nos institutions. Car derrière ce qui ne pourrait être qu’un fait divers, il faut voir les dangers que fait peser l’extrême-droite sur la Démocratie et sur la République. 

On comprend aisément la récupération de cette initiative par la candidate du RN à l’élection présidentielle, récupération qui a un double mérite. Elle démontre d’abord que ces fameux signataires de la tribune dénonçant le délitement de la France sont bien les porte-parole de l’idéologie fasciste et xénophobe qui menace nos institutions. Elle contribue ensuite à montrer le vrai visage de Madame LE PEN qui verrait d’un très bon œil des représentants de l’Armée participer activement à sa conquête du pouvoir.

De trop nombreux Français se sont laissés endormir par la campagne masquée de l’extrême-droite. Ils doivent désormais prendre acte que nous avons bien à faire à une mouvance dangereuse pour nos institutions.