On
en parlait depuis quelques mois. C’est fait. On apprenait hier que « 75
soutiens de MACRON appellent à la création d’un pôle de gauche dans la
majorité ». Tiens donc !
La
majorité serait-elle de droite ? C’est ce que nous observons depuis
l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel MACRON en 2017. Deux ans et demi plus tard,
quelques-uns de ceux qui l’ont soutenu et qui avaient abandonné le PS pour des
raisons diverses, se rendent compte qu’il devient nécessaire et même urgent de
démontrer que leur choix d’alors ne les coupaient pas de leur famille politique
d’origine.
Il
n’est jamais trop tard pour bien faire nous dit le proverbe. Je ne vais donc
pas jeter la pierre à ces personnes qui ressentent la nécessité de faire
prendre conscience à l’exécutif que sa politique doit être davantage
« sociale et républicaine » pour reprendre les mots mêmes du
manifeste publié dans « Le Journal du Dimanche ».
Etre
de Gauche, ce n’est pas seulement signer une tribune dominicale. C’est d’abord
et avant tout apporter des solutions aux problèmes sociaux auxquels sont
confrontés nos concitoyens.
Il
ne se passe pas de jour sans qu’un mouvement social ne vienne témoigner de la
crainte, l’angoisse même parfois, qui règne dans de nombreuses catégories
socio-professionnelles. Elles sont trop nombreuses pour qu’on les énumère ici
mais chacun pourrait en citer au moins une.
Face
à cela, le Président de la République continue sa politique de communication pour
tenter de faire croire qu’il est conscient des difficultés des uns et des
autres et qu’il fait tout pour les résoudre.
Le
bouleversement du paysage politique français qui affecte notre pays depuis 2017
ne peut qu’avoir une fin. Il y va de l’intérêt de notre collectivité nationale.
Je
ne sais pas si l’initiative prise hier aura des suites positives. Elle a le
mérite d’exister et je veux croire en la sincérité de ses auteurs parmi
lesquels je vois avec plaisir des signataires dont l’engagement à Gauche était
bien connu avant qu’ils ne se fourvoient.
La
Gauche, dans sa diversité, a le devoir de se rassembler si elle veut que l’on
connaisse davantage de Justice sociale. Toutes celles et tous ceux qui en
ressentent la nécessité, même s’ils appartiennent aujourd’hui à la macronie,
ont leur place dans ce rassemblement.
En
tout cas, une chose est sûre : parmi ceux qui prônaient un mouvement
« ni de gauche, ni de droite » en 2017, il en est qui contredisent
aujourd’hui cette théorie. C’est bon signe.