C’est
la rentrée. Elle est d’abord scolaire mais elle concerne également la vie
politique, économique, sociale. De plus, cette année, elle est marquée du sceau
de l’écologie. Les médias, qui font eux aussi leur rentrée, rivalisent
d’émissions ou d’articles consacrés à notre environnement. Les organisations
politiques et syndicales y vont de leurs déclarations où l’écologie est
toujours présente. Les gouvernements, les Chefs d’Etat, à travers le Monde,
tiennent des discours soit pour affirmer leur détermination à protéger la
planète soit, au contraire, pour nier l’urgence à agir dans ce domaine.
Le
discours porté par une infime minorité il y a une soixantaine d’années, est
désormais repris largement. Tant mieux.
Il
importe cependant de ne pas tomber dans un usage abusif du vocabulaire.
Aujourd’hui, l’écologie n’est pas le domaine privé de quelques-uns, en
l’occurrence les Verts, que ce soit en France ou ailleurs. Les Gouvernements de
droite et de gauche qui se sont succédés ont tous mené une politique de
protection de l’environnement. Les moyens mis en œuvre, et notamment
financiers, la volonté politique affichée et traduite en actes n’ont pas
toujours été à la hauteur des enjeux. Les intérêts économiques ont trop souvent
freiné les changements indispensables.
A
la fin du 19e et au début du 20e siècle, la Gauche a fait
prendre conscience au monde salarié de son exploitation par le capitalisme. En
ce début du 21e siècle, c’est le libéralisme et le mondialisme qui,
trop souvent, imposent leurs objectifs au détriment de la justice sociale et de
l’avenir de l’humanité.
C’est
donc vers une nouvelle forme d’actions politiques qu’il faut s’engager. Aux
conquêtes ouvrières du siècle dernier il faut ajouter les batailles pour la
défense de l’environnement.
Les
Socialistes se sont engagés dans cette voie. Ils ne peuvent le faire seuls.
Toutes les forces politiques de Gauche ont le devoir impérieux de formuler des
propositions communes, sans esprit de domination. Le positionnement des Verts
français, avec Yannick JADOT qui reprend à son compte la théorie macroniste du
« ni droite ni gauche » est dangereux et irréaliste. Ce serait
inefficace de persévérer dans cette orientation.
Nous
sommes dans les premiers jours d’une nouvelle année scolaire, politique,
économique, sociale. Faisons en sorte que la Gauche se retrouve pour en faire
également une rentrée écologique.