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lundi 9 septembre 2019

Préparons les municipales


La Gauche française a une histoire que des résultats électoraux ne peuvent rayer d’un trait de plume.

Les écolos qui surfent sur le score obtenu aux européennes de mai dernier « se voient déjà », comme chantait Charles AZNAVOUR. Leur tête de liste, Yannick JADOT, refuse toute discussion avec les partis de Gauche. Il fait son Macron en s’inscrivant dans une position « ni–ni » qui a réussi en 2017 pour l’actuel Président de la République mais dont on mesure aujourd’hui la réalité : le macronisme est une branche contemporaine du libéralisme et du mondialisme.

Je ne ferai pas le procès aux Verts français d’être dans cette logique. Ils dénoncent régulièrement les méfaits du capitalisme sur notre environnement.

Ce n’est pas une raison suffisante pour prétendre incarner une nouvelle philosophie politique qui se préoccuperait de la justice sociale sans tenir compte de ce qui s’est fait avant et qui a été porté, depuis un siècle et demi, par la Gauche. Après tout, la liste EELV n’a obtenu que 13,48 % des suffrages exprimés, soit 6,45 % des Français inscrits sur les listes électorales. C’est loin d’être suffisant pour prétendre « gouverner », à tous les niveaux, de l’Etat à la Commune, sans s’allier à d’autres.

La Gauche rassemblée, on le sait, représente près de la moitié de nos concitoyens. Tous ceux qui refusent ce rassemblement portent une lourde responsabilité devant l’histoire.

Cette rentrée 2019 a véritablement engagé la préparation des municipales de 2020 qui interviendront les 15 et 22 mars. C’est dire que pendant les six mois à venir, les commentaires politiques et les analyses électorales occuperont les médias.

La droite fera ce qu’elle a à faire. Cela m’importe peu. Il faudra néanmoins observer ici et là les rapprochements que ses candidats mèneront avec l’extrême-droite.

La Gauche, je l’ai dit, a un devoir essentiel : organiser son rassemblement, soit dès le 1er tour soit, en tout état de cause, pour le second.

Et les macronistes ? Ils sont sans doute nombreux à ambitionner une assise électorale locale. Mais reste à préciser sur quelle base. Le « ni-ni » de 2017 a été sérieusement mis à mal par la politique libérale conduite par le Chef de l’Etat, son gouvernement et sa majorité de Députés. Les citoyens, selon les sondages, sont de plus en plus nombreux à ne plus faire confiance à ces libéraux mondialistes masqués que sont les macronistes.

La campagne municipale sera l’occasion, pour la Gauche en général et pour les Socialistes en particulier, de proposer des actions pour la commune. Il importera également d’inscrire ces projets locaux dans une perspective plus globale où la justice sociale demeure le premier objectif.