La
définition du dictionnaire pour ce mot éclaire bien l’analyse politique que l’on
peut réaliser en regard de la situation actuelle. Ce vocable désigne une
attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment,
utilisée toujours au mieux de ses intérêts.
Ce
mot s’applique parfaitement à ces 72 maires et élus locaux, issus de la Droite
pour la plupart, qui expriment leur soutien à Monsieur MACRON. Les résultats
obtenus aux élections européennes par le parti de Monsieur WAUQUIEZ les ont
incités à rechercher le meilleur moyen d’assurer leur « survie »
politique lors des élections municipales de mars 2020.
On
a connu cela pour l’élection présidentielle de 2017. A cette époque, des
socialistes sans conviction ont pensé que leur avenir passait par le
macronisme. Leur leader d’alors, devenu Président de la République, Ministre de
François HOLLANDE, pouvait laisser croire qu’il était de gauche. Ce n’était qu’un
vernis qui s’est vite écaillé pour qu’apparaisse sa véritable orientation :
le libéralisme.
Ce
n’est donc pas surprenant que des élus de droite voient dans cette inféodation
un moyen de conserver les électeurs qui les ont élus il y a cinq ans.
Ils
mériteraient presque d’être félicités pour ce positionnement qui confirme, si c’était
encore nécessaire, que le macronisme est bien « et de droite, et de droite ».
Si,
aujourd’hui, des élus de gauche, socialistes ou écologistes notamment, étaient
encore tentés de s’accrocher à cet « ectoplasme politique » que nous
subissons, je pense que les jours qui passent et les choix politiques du Chef
de l’Etat, de son gouvernement et de la majorité parlementaire les convainquent
que le nouveau monde annoncé est bien à droite.
C’est
dire que les élections municipales, prochaine étape de notre vie démocratique,
seront bien marquées par l’opposition historique entre la Droite et la Gauche.
C’est
dire aussi que la Gauche, pour demeurer à la tête des exécutifs locaux quand
elle y est, ou pour en gagner de nouveaux, devra impérativement trouver les
voies du rassemblement, sans exclusive.
Ce
sera difficile. Les divergences, les rancœurs, les incompréhensions sont encore
présentes dans les esprits. Mais ce ne serait pas une raison suffisante, la
difficulté, pour ne pas élaborer, toute la Gauche rassemblée, les grandes
lignes d’une politique municipale qui traduisent une volonté sociale et
écologique.
C’est
cela qui sera opportun.