Le
Président de la République et son Gouvernement ont engagé l’acte II de l’ère
macronienne. Dès la levée du rideau nous avons la confirmation de la politique
antisociale menée depuis deux ans et de son aggravation prévisible. La remise
en question de la protection chômage en est l’illustration.
L’hypocrisie
caractérise le discours gouvernemental. Au prétexte fallacieux de l’incapacité
des partenaires sociaux de trouver un accord, le Gouvernement reprend la main
et va tenter d’imposer ce qu’il a toujours eu comme objectif.
En
effet, c’est bien le Gouvernement qui avait fixé le cadre de la discussion
engagée entre représentants des salariés et des employeurs. Si un compromis n’a
pas été conclu, c’est bien parce que les règles édictées par l’exécutif
rendaient impossible l’accord entre les deux parties.
Une
nouvelle fois, on observe le mépris avec lequel on traite les corps
intermédiaires pourtant indispensables au bon fonctionnement de notre
démocratie. De ce fait, la « chasse aux chômeurs » est engagée. Elle
est relayée malheureusement dans certains départements, là où la Droite est
majoritaire et rogne sur les aides sociales comme le RSA, par exemple.
Qu’on
ne se méprenne pas : notre système de protection sociale en direction des
personnes au chômage n’est pas fait pour encourager les demandeurs d’emploi à
rester indéfiniment dans cette situation.
L’allocation
chômage n’a de sens que si elle est temporaire et permet le retour à l’emploi
par des mesures adaptées. Le licenciement programmé de 800 personnes à Belfort
est le dernier exemple en date des méfaits du capitalisme mondialiste pour qui
la recherche du profit l’emporte sur la situation des personnes.
La
réforme de l’assurance-chômage n’est pas une dérive du macronisme. Elle découle
de l’orientation libérale initiale du Chef de l’Etat qui, depuis deux ans, nous
a montré le peu d’intérêt qu’il porte à la justice sociale.
Les
macronistes préparent les élections municipales nous dit-on régulièrement. Les
Socialistes ont fermement décidé de ne pas les soutenir. Je m’en réjouis car
nous devons veiller à ce que les théories qu’ils portent ne se transposent pas
dans nos communes.