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lundi 29 avril 2019

Espagne – France


Les élections législatives espagnoles ont été remportées par les Socialistes. Cela ne peut que satisfaire celles et ceux qui sont attachés aux valeurs portées par la Gauche de Gouvernement.

« Une hirondelle ne fait pas le printemps » nous dit l’adage. Il n’empêche que cette victoire électorale des socio-démocrates espagnols est le signe incontestable que des gouvernements progressistes peuvent conduire la politique d’un pays.

Si aujourd’hui, c’est l’Espagne qui témoigne de cette situation dans l’Union Européenne, n’oublions pas que, déjà, le Portugal, la Suède, l’Estonie, la Slovaquie, la Slovénie et la Roumanie, sept pays sur vingt-huit, sont dirigés par des socialistes ou des socio-démocrates. Cela ne représente que 25 % des Etats membres et c’est peu, convenons-en. Il y a encore beaucoup à faire pour endiguer la progression des nationalismes qui ressurgissent et profitent d’une situation économique encore précaire.

Depuis la fin du franquisme, en 1973, l’Espagne aura connu des gouvernements socialistes pendant 22 ans, en alternance avec la Droite. Cette dernière, revenue au pouvoir en 2011, en a été écartée par un vote au Parlement en 2018 puis à nouveau par le résultat des élections de ce dimanche.

En France l’alternance entre la Gauche et la Droite a également joué. En 2017, les socialistes français ont essuyé une sévère défaite. Cela ne signifie pas leur disparition.

Les dirigeants français d’aujourd’hui, les « marcheurs » comme il est convenu de les dénommer, sont devenus majoritaires par effraction et en trompant les Français sur leur véritable positionnement, le libéralisme.

Il faudra du temps, dix ans peut-être, pour que la Gauche de gouvernement retrouve le soutien de l’opinion. La première des conditions pour y parvenir sera le rassemblement. Certains ne l’ont pas encore compris. HAMON et JADOT ont pris le parti de l’éparpillement des listes pour les élections européennes.

Le Parti Socialiste a fait le choix de l’union pour présenter ses candidats. C’est un début qu’il faudra prolonger pour les échéances à venir.

« ¡No pasarán! » clamaient les Républicains espagnols en 1936 en s’opposant à Franco.

« France Socialiste puisque tu existes » chantaient les Socialistes français en 1977, se préparant à la victoire quatre ans plus tard, en 1981.

L’Histoire ne se répète pas. Elle constitue la référence indispensable à la préparation de l’avenir.