L’Europe et son avenir font désormais partie
des sujets de discussion et de réflexion de nos concitoyens. Ils sont chaque
jour plus nombreux à s’interroger sur les intentions de tel ou tel responsable
politique.
Dans sept mois, les électeurs européens
désigneront les parlementaires européens. L’enjeu sera de taille car il faudra
à la fois combattre les adversaires de l’Europe, les populistes incarnés par
Monsieur MELENCHON et Madame LE PEN et les partisans de l’Europe libérale dans
laquelle nous vivons depuis 1957 que soutient Monsieur MACRON.
Les Socialistes veulent une autre Europe qui
se préoccupe autant du social que de l’économie. Ce n’est malheureusement pas
la situation dans laquelle nous sommes.
Compte-tenu des règles actuelles de
fonctionnement des institutions européennes, l’élection du Parlement de
Strasbourg ne suffira pas puisque c’est le Conseil européen, c’est-à-dire les
chefs d’État ou de Gouvernement des pays membres de l’U.E., qui détient la
capacité de faire évoluer la situation.
Les Députés européens, à eux-seuls, ne
peuvent pas changer l’organisation et la politique de l’U.E. Il importera donc
de faire de ce rendez-vous électoral de mai prochain l’occasion d’adresser au
Président de la République un message selon lequel les Français aspirent à une
autre Europe.
A ce jour, la Gauche française qui partage
cette ambition aborde les élections en ordre dispersé. C’est sa faiblesse
majeure.
Les formations politiques favorables à la
construction européenne et désireuses de lui donner la dimension sociale qui
lui manque devront s’accorder pour soumettre au vote des propositions allant
dans ce sens et des candidats qui les porteront.
C’est une impérieuse nécessité pour la
Gauche elle-même mais surtout pour la France et pour l’Europe.