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jeudi 18 octobre 2018

Une attitude inadmissible


Après « l’affaire Benalla » qui a alimenté la chronique politique française pendant quelques semaines, à partir de la mi-juillet, nous sommes entrés dans l’ère de « l’affaire Mélenchon ».

Combien de temps durera-t-elle ? On ne peut pas répondre à cette question. Cela dépendra d’abord de la manière dont Monsieur MELENCHON lui-même alimentera son « martyre ».

Il importe de ne pas perdre de vue la situation judiciaire dans laquelle on se trouve : si deux enquêtes préliminaires sont engagées, elles le sont sur des faits réels et susceptibles de faire l’objet d’une condamnation. Ces enquêtes concernent des « anomalies » constatées dans les comptes de campagne du candidat à la présidentielle, pour l’une et des emplois fictifs d’assistants parlementaires au Parlement européen pour l’autre.

La procédure est respectée quand une perquisition est menée dans le cadre de ces enquêtes.

Bien que personne ne soit au-dessus des lois, on pourrait cependant imaginer qu’un tel acte, quand il concerne une formation politique et ses responsables, dans une démocratie, soit assortie de conditions. L’immunité parlementaire ne permet pas l’arrestation d’un député ou d’un sénateur tant qu’elle n’est pas levée. La perquisition dans les locaux d’un parti pourrait faire l’objet d’une autorisation préalable donnée par une autorité politique.

Au-delà de l’action judiciaire engagée, il est inadmissible qu’un responsable politique, qui plus est ayant prétendu exercer des fonctions à la tête de l’État, s’en prenne, comme ce fut le cas, à des fonctionnaires de police, à un magistrat, à une journaliste à l’accent du sud-ouest.

Rien que pour cela, Monsieur MELENCHON est condamnable du point de vue de l’éthique. Quand on prétend représenter le peuple il faut d’abord et avant tout respecter les règles de notre République.

Il est vrai que de se revendiquer de l’insoumission traduit déjà une volonté de contestation outrancière. Fort heureusement, nos institutions ne sont pas bafouées au point qu’il faudrait entrer en résistance clandestine pour les défendre.

Le ralliement récent de quelques socialistes au mélenchonisme prend tout son sel, eu égard au positionnement du leader. Le PS n’est pas parfait. Cependant, il ne tolèrerait pas en son sein une attitude aussi éloignée des principes de la République.