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jeudi 20 septembre 2018

L'Europe


L’année politique qui a commencé début septembre et qui nous conduira jusqu’à la période estivale de 2019 sera marquée par les élections européennes.

On en parle de plus en plus. Les médias relaient les prises de position. Les formations politiques fourbissent leurs arguments, préparent leurs listes.

Comme à chaque fois, et bien qu’il s’agisse avant tout d’élire des députés européens et, en même temps, de donner un sens au rôle et à l’action de l’Europe, la politique nationale sera également prise en considération par les électeurs.

En France, le macronisme jupitérien sera jugé à l’aune des insatisfactions des Français, insatisfactions exprimées par un nombre croissant de nos concitoyens.

Il y a de bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi car le nouveau monde annoncé est loin d’être au rendez-vous.

Pourtant, l’avenir de l’Europe se joue en ce moment.

L’accueil des migrants, de plus en plus nombreux à penser que c’est en Europe qu’ils trouveront la paix et de quoi vivre, sera l’un des problèmes qu’il faudra résoudre sauf à nous retrouver, ici ou là, dans des situations comparables à celles que nous avons connues dans les années trente.

La montée du populisme qui en découle amène aux responsabilités gouvernementales, dans plusieurs des États membres, des majorités qui cultivent l’idée selon laquelle l’Europe serait la cause de tous nos maux.

En Pologne, en Hongrie, des décisions sont prises et mises en œuvre en contradiction avec les principes fondamentaux qui sont les bases de la construction européenne. La procédure qui est engagée à leur encontre, sur décision du Parlement européen, ne fait pas l’unanimité, notamment dans les rangs de la Droite française.

Les sondages qui commencent à circuler sont loin d’être encourageants.

Ce n’est pas une surprise. Il fallait s’y attendre tant sont violentes les attaques contre l’Europe, de la part des extrémistes de droite comme de gauche.

Le Parti Socialiste s’est engagé dans cette campagne avec la volonté de défendre une Europe plus solidaire et démocratique.

Sera-t-il entendu ? A lui, à ses militants, à ses élus d’en faire la démonstration. La désignation de ses candidats et, en particulier, de celui ou celle qui conduira la liste, la rédaction et l’approbation par les militants de son projet européen constitueront les bases à partir desquelles il faudra œuvrer.

Nous aurons l’occasion d’en reparler.