L’année politique qui a commencé début septembre et qui nous
conduira jusqu’à la période estivale de 2019 sera marquée par les élections
européennes.
On en parle de plus en plus. Les médias relaient les prises de
position. Les formations politiques fourbissent leurs arguments, préparent
leurs listes.
Comme à chaque fois, et bien qu’il s’agisse avant tout d’élire des
députés européens et, en même temps, de donner un sens au rôle et à l’action de
l’Europe, la politique nationale sera également prise en considération par les
électeurs.
En France, le macronisme jupitérien sera jugé à l’aune des
insatisfactions des Français, insatisfactions exprimées par un nombre croissant
de nos concitoyens.
Il y a de bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi car le nouveau
monde annoncé est loin d’être au rendez-vous.
Pourtant, l’avenir de l’Europe se joue en ce moment.
L’accueil des migrants, de plus en plus nombreux à penser que c’est
en Europe qu’ils trouveront la paix et de quoi vivre, sera l’un des problèmes
qu’il faudra résoudre sauf à nous retrouver, ici ou là, dans des situations
comparables à celles que nous avons connues dans les années trente.
La montée du populisme qui en découle amène aux responsabilités
gouvernementales, dans plusieurs des États membres, des majorités qui cultivent
l’idée selon laquelle l’Europe serait la cause de tous nos maux.
En Pologne, en Hongrie, des décisions sont prises et mises en œuvre
en contradiction avec les principes fondamentaux qui sont les bases de la
construction européenne. La procédure qui est engagée à leur encontre, sur
décision du Parlement européen, ne fait pas l’unanimité, notamment dans les
rangs de la Droite française.
Les sondages qui commencent à circuler sont loin d’être
encourageants.
Ce n’est pas une surprise. Il fallait s’y attendre tant sont
violentes les attaques contre l’Europe, de la part des extrémistes de droite
comme de gauche.
Le Parti Socialiste s’est engagé dans cette campagne avec la
volonté de défendre une Europe plus solidaire et démocratique.
Sera-t-il entendu ? A lui, à ses militants, à ses élus d’en
faire la démonstration. La désignation de ses candidats et, en particulier, de
celui ou celle qui conduira la liste, la rédaction et l’approbation par les
militants de son projet européen constitueront les bases à partir desquelles il
faudra œuvrer.
Nous aurons l’occasion d’en reparler.