Mardi
dernier, après que cela a été annoncé largement, le Président de la République
nous a livré sa vision de ce que devait être une politique au service de
catégories de population bien identifiées : celles communément appelées
« des banlieues ».
Une
nouvelle fois, Jupiter nous a montré deux aspects exécrables de sa
personnalité. Jamais élu avant d’accéder à la magistrature suprême, il ne
connaît pas les problèmes locaux, ceux que vivent les Français ou les étrangers
contraints d’habiter dans de véritables ghettos.
Il
a, je l’espère, une bonne connaissance des questions macro-économiques, des
affaires européennes et internationales. Il ignore complétement le quotidien de
ses concitoyens.
Or,
à l’inverse, un élu local, maire, adjoint, conseiller, partage cette vie
quotidienne. S’il ne le faisait pas, il serait très vite décrédibilisé et les
électeurs cesseraient de lui faire confiance.
Cette
méconnaissance de la part du Chef de l’Etat l’a amené à tenir un discours
humiliant pour les élus locaux et pour ceux qui, à sa demande, ont rassemblé
des avis autorisés pour en tirer quelques perspectives d’action. Je veux parler
du rapport Borloo. Je connais bien Jean-Louis BORLOO puisqu’il a été élu dans
le Nord. C’est un homme de droite, mais la manière dont Monsieur MACRON l’a
traité en public (« deux mâles blancs… ») est inacceptable.
C’est
là le second comportement insupportable du personnage : ce mépris et cette
suffisance avec laquelle il s’exprime.
J’entends
bien les reproches qui pourraient m’être faits : j’exagère la critique de
quelqu’un qui n’est en responsabilité que depuis un an.
Malheureusement,
pour accepter ces reproches, il faudrait qu’il n’y ait rien d’autre qui appelle
une opposition à la politique de l’exécutif. Or, la liste commence à s’allonger
des sujets d’insatisfaction qui se font jour.
Mardi
dernier également, les fonctionnaires ont, par leur mouvement (grèves et
manifestations) attiré l’attention sur leur situation professionnelle et sur
l’avenir des services publics.
Les
cheminots continuent leurs arrêts de travail de deux jours sur cinq, malgré
tout ce que cela représente en terme de revenu perdu. Le Gouvernement ne pourra
pas ne pas tenir compte de l’opposition à la réforme de la SNCF exprimée par 95
% des 61 % de votants. Cela a un sens qui ne peut être considéré comme un
simple réflexe corporatiste.
Je
pourrais encore évoquer les menaces qui pèsent sur nos institutions
démocratiques. J’y reviendrai assurément.
Décidément,
les promesses du « nouveau monde » annoncé sont loin d’être traduites
par des actes positifs. Il est urgent que le gouvernement MACRON-PHILIPPE
agisse différemment.