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lundi 4 décembre 2017

Corse : quel avenir ?



Les Corses ont voté ce dimanche.


Une large majorité de votants s’est prononcée en faveur d’une coalition nationaliste dans laquelle on trouve des indépendantistes et des autonomistes. L’approche différente de ces deux courants de pensée ne manquera pas d’alimenter un débat cornélien sur l’avenir de l’île.

On a connu cela en Algérie à la fin des années 40 et jusqu’au déclenchement de la guerre d’indépendance, le 1er Novembre 1954.

L’avenir de la Corse sera-t-il marqué par le même processus. Il est bien entendu trop tôt pour le dire. La situation en Catalogne doit être regardée de près par ceux qui, en Corse, revendiquent la reconnaissance du peuple Corse.

Rappelons que ces élections sont la conséquence d’une politique mise en œuvre par des gouvernements socialistes depuis 1982. Il s’agissait, et il s’agit encore, de tenir compte des aspirations des citoyens de Corse.

Or, force est de constater que 48 % des électeurs concernés ne se sont pas déplacés. On peut en déduire, sans risque de se tromper, que le plus grand nombre de ces abstentionnistes est en désaccord avec les thèses défendues par les nationalistes.

Quelle que soit l’évolution du statut de la Corse, pour l’heure toujours l’une des régions françaises, une question méritera d’être clarifiée, et le plus tôt sera le mieux : celle du régime fiscal de ce territoire qui bénéficie d’une situation privilégiée en regard des autres collectivités de la République.

L’autonomie ou l’indépendance ont un prix. Il n’appartiendra plus aux Nordistes ou aux Franciliens ou aux habitants des autres régions françaises de participer davantage au développement de la Corse.

Je suis favorable à la solidarité nationale, et le Nord dans ce domaine, n’a jamais failli. Les Corses doivent bien intégrer que leurs revendications, pour légitimes qu’elles soient, ne peuvent être satisfaites au détriment des autres territoires.

Le Gouvernement, le Président de la République, la majorité parlementaire qui les soutient ont engagé, sans le dire, une remise en question de la décentralisation. La manière dont ils géreront la situation corse sera significative de la considération qu’ils portent à la responsabilité des élus locaux.

Le combat pour la défense de la Démocratie locale n’est pas terminé.