La
trahison, en politique, est malheureusement un phénomène trop fréquent et ce, à
tous les niveaux et quelles que soient les époques. On cite souvent celles qui
ont affecté l’empire romain : Brutus, du nom de celui qui trahit Jules César,
est devenu un nom commun.
La période
contemporaine n’est pas avare de ces situations qui voient un responsable
politique victime de l’un de ses proches.
Un grand
quotidien national, le Monde en l’occurrence, a consacré deux pleines pages de
son édition du 1er avril à la trahison de Macron à l’encontre de
François Hollande. Ce n’était pas pour moi une révélation car j’avais observé
de quelle manière le marcheur de service s’était comporté depuis plusieurs
années vis-à-vis de celui qui lui a mis le pied à l’étrier.
Cet article
est très révélateur de la stratégie d’un personnage, séduisant certes, sous
beaucoup d’aspects, mais sans scrupule. La modernité affichée n’est pas
forcément un gage d’honnêteté intellectuelle.
Trop
nombreux sont celles et ceux, électrices ou électeurs de gauche, décontenancés
par la décision de François Hollande de ne pas être candidat, qui ont envisagé,
par souci d’efficacité, d’apporter leur suffrage à ce candidat.
Je ne peux
que les inviter à prendre connaissance de cet article révélateur. Ils pourront
ainsi, je pense, réviser leurs intentions.
J’entends
bien les arguments qui ont dicté leur choix : Benoît Hamon, candidat
soutenu par le Parti Socialiste, a fait partie de ces frondeurs qui ont
perturbé le quinquennat de François Hollande et rendu plus difficile l’action
du gouvernement.
C’est vrai.
Cependant, la politique étant l’art du choix comme l’a très bien théorisé
Pierre Mendès-France, le vote qui interviendra dans moins de trois semaines ne
pourra pas ne pas tenir compte du comportement de celui que je considère comme
un parricide.
Par
ailleurs, une étude attentive des propositions du candidat « ni-ni »
ne peut qu’inquiéter les partisans d’une République solidaire.
Pour lui,
les syndicats bénéficieraient d’une « représentativité indue au niveau
national » et « ne représenteraient pas l’intérêt général ».
Il propose
encore que chaque école recrute ses professeurs ou que les communes organisent
l’accompagnement scolaire comme elles l’entendent. Assurément, nous sommes là
dans la perspective d’un système éducatif à deux vitesses très préjudiciable
aux enfants et adolescents pour qui l’Education Nationale est la garantie de
leur avenir.
Non,
décidément, on ne peut pas se retrouver derrière un candidat pour qui trahison et
libéralisme sont les références.