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lundi 9 janvier 2017

Pérennisons la Gauche

Une nouvelle année a commencé depuis neuf jours. En cette période, il est d’usage d’échanger des vœux, c'est-à-dire de souhaiter que 2017 se déroule dans de bonnes conditions. Je ne faillirai pas à la tradition en souhaitant à ceux qui me lisent une bonne année.

Néanmoins, ce que l’on souhaite ne se réalisera pas forcément car nul ne peut affirmer ce qui se passera demain et les jours qui suivront. Certes, un calendrier prévisionnel des événements à venir est établi. C’est le cas pour les anniversaires, les commémorations et ce qui a lieu chaque année à la même date : la fête des travailleurs le 1er mai ou la fête nationale le 14 juillet, par exemple.

D’autres dates sont prévues à l’avance pour ce qui concerne les grands rendez-vous démocratiques, c'est-à-dire les jours où les citoyens pourront exprimer leurs choix par le bulletin de vote. Dans ce domaine, donner à l’avance le résultat est chose impossible.

Il y a bien des sondages, des analyses d’observateurs plus ou moins compétents, des commentaires qui contribuent tous à créer le sentiment que le vote est intervenu et que l’on en connaît l’issue. Or, une élection n’est jamais gagnée d’avance, donc, de fait, jamais perdue par anticipation. Une bataille politique n’est terminée que lorsqu’elle a été menée jusqu’à son terme.

Nous sommes dans ce cas de figure, pour la primaire de la Gauche, d’abord, pour l’élection présidentielle et les législatives ensuite.

Face aux forces politiques en présence et à ce que leurs responsables ou candidats nous proposent, quel est l’intérêt de la France et celui des Français ?

Si j’étais à droite, je verrais sûrement, à travers les propositions du candidat Fillon, les moyens de l’alternance, mais au prix de combien de renoncements : des voix s’élèvent, fort heureusement, pour dénoncer les dérives à prévoir et le retour en arrière qui s’en suivrait.

A l’extrême-droite, la situation est simplifiée par les positions à l’emporte-pièce de celle qui ambitionne de renvoyer notre pays aux tristes années de l’occupation nazie. Nous serions là encore dans une situation de retour en arrière bien plus grave et alarmant.

Et la Gauche, dans tout cela ? Elle est plurielle, pluraliste, parce qu’une part importante de ceux qui s’en réclament ne s’inscrivent pas dans une démarche de responsabilité. C’est bien là tout le problème de la Gauche française qui privilégie l’utopie au détriment du réalisme.

Les quelques jours qui nous séparent du 1er tour de la primaire, le 22 janvier prochain, devront être mis à profit pour convaincre le plus grand nombre de celles et de ceux qui voteront que la responsabilité de l’Etat ne peut pas être confiée à n’importe qui.

Au vu de la liste des sept candidats à cette primaire, on constatera rapidement qu’un seul d’entre eux est en capacité d’exercer la fonction de Président de la République.

C’est Manuel Valls qui portera le bilan d’une action conduite par François Hollande et qui, fort de son expérience gouvernementale, saura tirer les leçons nécessaires à la pérennisation de la Gauche au pouvoir.