François
Hollande sera-t-il candidat à l’élection présidentielle de 2017 ? C’est la
question qui revient en permanence sur le devant de l’actualité politique. Les commentaires
vont bon train, certains s’employant à démontrer qu’il est en campagne
électorale sans le dire. Ils ont raison. Et alors ?
La mission
première d’un élu, a fortiori d’un Président de la République, est d’abord d’assurer
les fonctions que lui a confiées le suffrage universel. Elle consiste aussi à
veiller à ce que son action ne s’interrompt pas à la fin du mandat qu’il
exerce. Pour ce faire, il importe avant tout d’afficher en permanence une
orientation claire sur les problèmes du moment.
Qui pourrait
dire que ce n’est pas le chemin choisi par François Hollande ?
Son action
au plan international est sans faille : les obstacles à franchir sont
immenses pour retrouver la Paix dans toutes les parties du Monde. A travers ses
nombreux et courts déplacements dans tel ou tel pays, le Président de la
République fait entendre la voix de la France et réussit à faire évoluer les
situations.
Au plan
européen, la crédibilité de la France est redevenue une réalité. Là encore, il
y a beaucoup à faire. Sans relâche, François Hollande entraîne nos principaux
partenaires, l’Allemagne et l’Italie notamment, pour que l’Union Européenne
continue à se construire et à assurer les conditions d’un bon développement
économique et social dans chacun des Etats membres.
Au plan
intérieur, on ne rappellera jamais assez la détermination de notre Exécutif en
matière de lutte contre le terrorisme, même si tout le monde a bien intégré le
risque permanent de l’attentat qui pèse sur notre pays.
La politique
économique et sociale conduite depuis quatre ans, tant critiquée à droite et à
gauche, a pourtant ramené le déficit budgétaire de 5,2 % du PIB à 2,7 % en
2017.
La compétitivité
de nos entreprises grâce, entre autre, au pacte de responsabilité, est revenue
au niveau de l’Allemagne.
Les minima
sociaux ont été augmentés et surtout, notre protection sociale n’a pas été
remise en question malgré la crise.
Enfin, et
sans prétendre être exhaustif, plusieurs sujets dits de « société »
ont été traités. Je pense au mariage pour tous devenu réalité et, ce week-end,
la reconnaissance de la responsabilité du gouvernement français, en 1962,
lorsque les Harkis ont été abandonnés pour devenir les premières victimes de l’Algérie
indépendante.
La France prendra-t-elle
le risque de remettre son avenir entre les mains des Sarkozy, Juppé, Montebourg,
Hamon, Lienemann ou Mélenchon ? Ce serait trop lourd de conséquences. Nous
ne pouvons pas prendre un tel risque.