Le projet
de loi consacré à la création de droits nouveaux pour les salariés et
favorisant le dialogue social au sein de l’entreprise continue à alimenter les
critiques et les commentaires de quelques-uns.
Je ne
reviendrai pas sur le contenu de ce projet que la majorité sénatoriale de
droite a commencé à démanteler. Si on suivait ces réactionnaires, il en serait
fini des 35 heures pour un retour aux 39 heures hebdomadaires, du compte
pénibilité tel que la Gauche l’a mis en place, de la règle majoritaire des 50 %
de représentativité des salariés dans les entreprises pour ne citer que
quelques exemples.
Malgré cela,
au sein du Parti Socialiste et d’une partie de la Gauche, quelques
irresponsables continuent de s’en prendre violemment au Gouvernement et au
Président de la République sous le prétexte fallacieux d’une inversion de la
hiérarchie des normes. En d’autres termes, l’accord d’entreprise doit-il
prévaloir sur l’accord de branche ?
Hier soir,
à la Fédération du Nord du Parti Socialiste, le Député Christophe Sirugue,
rapporteur du projet de loi, a énuméré de manière exhaustive les avancées
sociales qui figurent dans le texte en débat.
Je suis
persuadé que beaucoup de ceux qui s’y opposent encore et qui manifestent ne les
connaissent pas ou peut-être ne veulent pas les connaître. Ils préfèrent
marquer leurs différences et pratiquent une sorte de politique de la terre brûlée.
Ce comportement
m’interpelle : la Gauche française, dans sa diversité, est-elle capable de
gouverner dans le temps, ce qu’elle n’a jamais réussi à faire depuis 80 ans ?
A chaque fois qu’elle obtenait une majorité parlementaire, des éléments, en son
sein, s’employaient à contrarier l’action réformiste engagée. Ce fut le cas en
1937, en 1986, en 1993 et en 2002.
Je souhaite
que 2017 soit l’occasion de démontrer qu’il n’y a pas de fatalité dans ce
domaine. Encore faut-il que ceux qui déclarent qu’ils souhaitent la réussite de
l’action du gouvernement ne s’emploient pas à saper cette action.
C’est l’avenir
collectif de la gauche qui est en jeu.
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Dans la
rubrique « Ça va mieux », on peut noter :
- que la mise en chantier des logements neufs a augmenté de 1,7 % entre les mois de février et d’avril ;
- que le nombre de permis de construire a progressé de 10 % en 1 an ;
- que le PIB a augmenté de 0,6 % au 1er trimestre, induisant une croissance plus forte que prévue. La France a fait mieux que la zone euro ;
- que les investissements ont progressé de 1,6 % (alors qu’ils étaient estimés à 0,9 %), avec notamment, 2,4 % dans les entreprises.