Certains
considèrent que la vie politique est déconnectée de la vie réelle, du quotidien
des citoyens, que les acteurs de cette vie politique ne connaissent pas les
préoccupations des personnes qui les ont désignés. Ils ont tort.
En effet,
le monde politique connaît les mêmes vicissitudes que l’ensemble de la société. La loyauté et
la fidélité ne sont pas les qualités premières d’un bon nombre de responsables.
Il suffirait,
pour s’en convaincre, de se référer à ce qui se passe au sein du parti de
droite, les Républicains. Les meilleurs soutiens d’hier de Monsieur Sarkozy
lorsqu’il était Président de la République l’abandonnent purement et
simplement, soit pour être candidat, soit pour soutenir un autre aspirant aux
fonctions présidentielles.
Je ne m’apitoie
pas sur le sort du personnage qui a lui-même, il y a quelques années, lâché l’un
de ses mentors.
Cependant j’observe
que la trahison est une nouvelle fois au rendez-vous.
La Gauche n’est
pas à l’écart de ce travers. Nombreuses en ont été les illustrations depuis le
début de l’actuel quinquennat.
Il faut
donc faire avec et François Hollande l’a bien intégré quand il dit : « la
loyauté, c’est ce qui permet de distinguer entre les responsables politiques,
ceux sur lesquels il est possible de fonder une action et ceux sur lesquels
mieux vaut être réservé ».
J’ai
toujours considéré que la loyauté était parfaitement compatible avec l’action
politique. Quand elle n’est plus présente, c’est que l’ambition personnelle l’a
emporté sur le projet collectif.
Ce projet
collectif devrait être évident pour toute la Gauche sauf pour ceux qui
préféreraient que la Droite redevienne majoritaire.
Aujourd’hui,
la priorité des priorités, pour les hommes et les femmes de gauche, c’est de
consacrer nos efforts d’analyse à l’appréciation des mesures engagées depuis
bientôt quatre ans, dans tous les domaines : santé, formation, sécurité, économie,
problèmes de société, environnement, affaires internationales, et, bien
entendu, la liste est loin d’être exhaustive.
Ces mesures,
qui ont changé la vie des Français sans qu’ils s’en rendent compte, ont-elles
été mauvaises et décidées pour porter préjudice au plus grand nombre ?
Non, bien sûr.
Elles ont au contraire contribué à rétablir davantage de justice dont bénéficie
la majorité des Français.
Disant cela,
on pourrait m’accuser de manquer d’objectivité. La crise économique perdure,
une nouvelle crise financière menace les équilibres précaires, conséquence de
la mondialisation.
Je n’ignore
pas non plus que trop de nos concitoyens sont confrontés à la pauvreté qui s’est
abattue sur notre pays et ailleurs.
Ces problèmes
qui demeurent ne doivent pas nous faire omettre de prendre en considération les
avancées enregistrées qui marquent, à chaque fois, les différences
fondamentales qui existent entre la Gauche et la Droite, entre le progrès et le
conservatisme.
Ainsi, si tout le monde, à
gauche, s’engage avec loyauté pour soutenir l’action du gouvernement, ce qui a
été engagé depuis 2012 pourra perdurer et continuer.