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lundi 15 février 2016

Loyauté

Certains considèrent que la vie politique est déconnectée de la vie réelle, du quotidien des citoyens, que les acteurs de cette vie politique ne connaissent pas les préoccupations des personnes qui les ont désignés. Ils ont tort.

En effet, le monde politique connaît les mêmes vicissitudes que l’ensemble de la société. La loyauté et la fidélité ne sont pas les qualités premières d’un bon nombre de responsables.

Il suffirait, pour s’en convaincre, de se référer à ce qui se passe au sein du parti de droite, les Républicains. Les meilleurs soutiens d’hier de Monsieur Sarkozy lorsqu’il était Président de la République l’abandonnent purement et simplement, soit pour être candidat, soit pour soutenir un autre aspirant aux fonctions présidentielles.

Je ne m’apitoie pas sur le sort du personnage qui a lui-même, il y a quelques années, lâché l’un de ses mentors.

Cependant j’observe que la trahison est une nouvelle fois au rendez-vous.

La Gauche n’est pas à l’écart de ce travers. Nombreuses en ont été les illustrations depuis le début de l’actuel quinquennat.

Il faut donc faire avec et François Hollande l’a bien intégré quand il dit : « la loyauté, c’est ce qui permet de distinguer entre les responsables politiques, ceux sur lesquels il est possible de fonder une action et ceux sur lesquels mieux vaut être réservé ».

J’ai toujours considéré que la loyauté était parfaitement compatible avec l’action politique. Quand elle n’est plus présente, c’est que l’ambition personnelle l’a emporté sur le projet collectif.

Ce projet collectif devrait être évident pour toute la Gauche sauf pour ceux qui préféreraient que la Droite redevienne majoritaire.

Aujourd’hui, la priorité des priorités, pour les hommes et les femmes de gauche, c’est de consacrer nos efforts d’analyse à l’appréciation des mesures engagées depuis bientôt quatre ans, dans tous les domaines : santé, formation, sécurité, économie, problèmes de société, environnement, affaires internationales, et, bien entendu, la liste est loin d’être exhaustive.

Ces mesures, qui ont changé la vie des Français sans qu’ils s’en rendent compte, ont-elles été mauvaises et décidées pour porter préjudice au plus grand nombre ?

Non, bien sûr. Elles ont au contraire contribué à rétablir davantage de justice dont bénéficie la majorité des Français.

Disant cela, on pourrait m’accuser de manquer d’objectivité. La crise économique perdure, une nouvelle crise financière menace les équilibres précaires, conséquence de la mondialisation.

Je n’ignore pas non plus que trop de nos concitoyens sont confrontés à la pauvreté qui s’est abattue sur notre pays et ailleurs.

Ces problèmes qui demeurent ne doivent pas nous faire omettre de prendre en considération les avancées enregistrées qui marquent, à chaque fois, les différences fondamentales qui existent entre la Gauche et la Droite, entre le progrès et le conservatisme.

Ainsi, si tout le monde, à gauche, s’engage avec loyauté pour soutenir l’action du gouvernement, ce qui a été engagé depuis 2012 pourra perdurer et continuer.