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vendredi 29 janvier 2016

Des revendications inopportunes

Le premier mois de cette année 2016 touche à sa fin et, avec lui, la période des vœux. On s’en est échangé des souhaits de bonne année et de bonne santé. S’ils se réalisent, ces vœux, l’année 2016 sera incontestablement une meilleure année que la précédente.

Les agriculteurs bretons, les chauffeurs de taxis, les fonctionnaires ont exprimé cette semaine leurs revendications. On ne peut pas être indifférent à leurs demandes même si chacune d’elles relèvent d’une approche différente et de solutions adaptées à chaque problème.

C’est aux pouvoirs publics de répondre aux attentes exprimées. Le gouvernement, dans les différents secteurs concernés, s’y emploie.

S’il ne suffisait que d’augmenter les revenus des catégories sociales qui manifestent, ce serait chose facile. Il y a, bien entendu, d’autres paramètres à prendre en considération.

L’état de la France en 2012, au moment de l’alternance entre la Droite et la Gauche, est l’élément déterminant de l’analyse.

Rappelons-nous : nous savions qu’il faudrait des réformes importantes pour permettre à notre économie de retrouver sa place à l’échelle internationale, de relancer la croissance et, ce faisant, de lutter efficacement contre le chômage.

Malheureusement, la situation laissée par la Droite était bien plus mauvaise que ce que l’on pouvait imaginer. Il eut alors fallu le dire aux Français avec beaucoup plus de force afin que nos concitoyens comprennent bien qu’il faudrait du temps pour disposer des moyens financiers suffisants et nécessaires à l’augmentation du pouvoir d’achat.

Des données statistiques très récentes, elles ont été publiées hier, nous apprennent que la croissance en 2015 a progressé de 1.1 %, taux prévu par le gouvernement il y a un an.

C’est dire que l’on peut considérer que la politique menée par François Hollande et son gouvernement va dans le bon sens et commence à porter ses fruits.

Aussi, si les revendications diverses exprimées ces derniers jours sont vraisemblablement légitimes, elles sont cependant inopportunes car prématurées. La France n’est pas encore en situation de les satisfaire toutes.

Un peu de patience, donc. Il ne faut ni interrompre, ni même ralentir le processus de redressement engagé. Si la Droite redevenait majoritaire dans un an et demi, ce serait un considérable retour en arrière et tous les efforts engagés depuis trois ans seraient anéantis.

Cela, il faut le dire avec force à nos concitoyens.