Réagissez !

vendredi 14 mars 2014

Parlons clair

J’avoue être décontenancé par la manière dont le gouvernement gère la situation politico-judiciaire créée par les écoutes téléphoniques dont Monsieur Sarkozy et son avocat auraient été l’objet.

Je ne dispose pas de tous les éléments me permettant de comprendre cette affaire. Je ne peux donc que réagir au vu de ce que la presse rapporte.

Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur la présentation des faits. La rigueur juridique n’est pas toujours de mise en la matière et la polémique politicienne prend souvent le pas sur les règles républicaines.
De quoi s’agit-il ?

Nonobstant la présomption d’innocence, il semble que Monsieur Sarkozy, justiciable parmi les justiciables, soit le responsable de faits délictueux.

Les magistrats qui enquêtent tant sur l’affaire dite « Bettencourt » que sur le financement de la campagne présidentielle de 2007 par la Libye décident de procéder à des écoutes téléphoniques dans le respect de la loi.

La Droite crie au scandale. Il faut d’abord et avant tout laisser faire la justice.

Dans sa stratégie d’enfumage, afin de s’exonérer des conséquences des enregistrements de Monsieur Buisson ou des dépenses de communication de Monsieur Copé, cette même Droite « accuse » la Garde des Sceaux d’avoir été informée.

Quoi de plus normal qu’elle le soit. L’autorité judiciaire, malgré son indépendance, doit rendre compte, si elle l’estime nécessaire à sa hiérarchie. En l’occurrence, c’est le Ministre de la Justice qui est au sommet de cette hiérarchie.

Cette méthode de gouvernance est à l’opposé de ce qu’on a connu lorsque la Droite était majoritaire et lorsque le gouvernement et le Président de la République d’alors interféraient régulièrement dans les dossiers traités par les juges.

Aujourd’hui, je souhaite que le gouvernement dise les choses clairement, comme je viens de le faire. Ce serait le meilleur moyen pour que les responsables de Droite qui se prétendent républicains considèrent une fois pour toute que nous sommes dans un Etat de droit et que le Droit est appliqué.