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vendredi 30 novembre 2012

Pluralisme et rassemblement

Dans mon précédent « blog » et sous le titre « Responsabilité » j’évoquais la situation à l’UMP et le comportement des Verts.

Plusieurs lecteurs m’ont fait part de leurs réflexions. J’y reviens donc pour préciser mon point de vue.

Pouvait-on se passer des Verts aux dernières élections législatives, me demande-t-on ?

Pour répondre à cette question, il faut partir de la réalité politique.

En France, aucune formation politique ne peut prétendre représenter seule, en pourcentage, la moitié des électrices et des électeurs et donc avoir la majorité.

Par ailleurs, notre système électoral à deux tours, soit en scrutin uninominal, soit en scrutin de liste, oblige au lendemain du premier tour à des regroupements ou à des appels à voter. C’est ce qui se passe entre Socialistes et Communistes quasiment à chaque élection depuis 1920, année de la rupture entre ces deux courants de la Gauche.

Depuis 1972, avec le programme commun de gouvernement, le PS ne présente pas de candidat dans certaines circonscriptions pour permettre à un Radical de Gauche d’être candidat, voire d’être élu.

Depuis quelques élections, ce principe est étendu aux Verts.

Ce que je regrette, c’est qu’un accord programmatique entre Socialistes et Verts ait été signé aussi tôt et qu’on n’ait pas attendu le lendemain de l’élection présidentielle du 6 mai 2012 pour le conclure.

« L’abandon » de circonscriptions aux Verts se serait alors réalisé sur une base politique claire.

Personne ne peut contester que les Députés Verts n’aient été élus que parce que les Socialistes n’ont pas présenté de candidat dans ces circonscriptions. C’est vrai aussi pour certains Sénateurs Verts présents, au moment de leur élection, sur une liste socialiste.

Dans beaucoup de circonscriptions, cet état de fait a, je crois, favorisé le soutien des électeurs écologistes de premier tour aux candidats socialistes au 2ème tour.

On m’a également fait observer que j’étais trop tolérant vis-à-vis des problèmes de l’UMP. Qu’on ne se méprenne pas. Etant de gauche, je souhaite une Droite aussi peu représentative que possible.

Néanmoins, c’est parce que les Socialistes sont démocrates et républicains qu’ils n’imaginent pas un pays avec un parti unique comme ce fut le cas en URSS et dans les pays se réclamant du communisme.

On constate cependant et malheureusement que la Droite « copéiste » n’est pas seulement un lobbysme, elle est dangereuse pour la Démocratie et pour les valeurs de la République.

C’est pourquoi je pense que les Socialistes ne peuvent donc que soutenir le pluralisme des Partis dans notre pays tout en combattant leurs adversaires avec détermination.