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mardi 13 juillet 2010

UN MARDI NOIR

C'est ce mardi, un mardi noir s'il en est, que le Conseil des Ministres a décidé du projet de loi qui sera soumis au Parlement et qui entérine un recul social considérable : l'âge légal du droit à la retraite est reporté de 60 à 62 ans.

Recul social disais-je car, lorsqu'en 1982 le Gouvernement de Pierre Mauroy fixait à 60 ans, au lieu de 65, l'âge de la retraite, il s'agissait avant tout de satisfaire une légitime revendication des salariés français. Au même titre que les congés payés passés de 2 semaines en 1936 à 5 semaines par an en 1982, au même titre que la diminution de la durée hebdomadaire de travail, l'âge de la retraite constituait, avec son abaissement, un progrès social incontestable.

Mais c'était oublier que Droite et progrès social sont antinomiques. Prétextant l'équilibre financier menacé de notre système de retraite, le Gouvernement Sarkozy revient, 28 ans après, sur cette avancée sociale qui aura permis à des millions de Françaises et de Français de profiter de cette période de la vie dans de bien meilleures conditions.

C'est vrai que cela a un coût. Il ne s'agit pas de le nier. Ce que les Socialistes dénoncent c'est la fausse solution à un vrai problème. Le financement peut être assuré, et cela durablement, par d'autres moyens que ceux proposés par le Gouvernement.

Le Parti Socialiste a fait des propositions concrètes que la Droite et le Gouvernement feignent d'ignorer. Pourtant, le Président de la République, dans son numéro d'autosatisfaction à la télévision, n'a pas manqué de les critiquer. C'est bien la preuve qu'elles existent.

Avec les Députés Socialistes, dans les jours qui viennent en Commission et en Septembre devant l'Assemblée, je vais les défendre avec acharnement.

Ce sera une nouvelle occasion de démontrer à nos concitoyens qu'une autre politique est possible, celle que nous mettrons en oeuvre en 2012.